Cameroun : Maurice Kamto le principal opposant de Paul Biya, accuse le système en place et ses acolytes de manœuvrer pour instaurer la violence dans la marche vers la transition à la tête du pays
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Au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue vendredi dernier au siège de son parti à Yaoundé, le dirigeant du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a lancé un appel à la Communauté Internationale afin qu’elle agisse pour éviter un risque de basculement de la Nation.
Le Cameroun serait-il mal parti au sens d’une crise d’insécurité et de luttes qui se profileraient à l’horizon? La déclaration de Maurice Kamto face aux médias locaux et internationaux le 10 mai 2024, traduit une situation à craindre. « La Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale, je cite pour le principe, parce qu’on nous dit que ça existe, la CEAC, vous ne les avez jamais entendu, l’Union africaine, l’Organisation des Nations Unies, les partenaires du Cameroun, les pays qui se disent amis du Cameroun, du peuple camerounais, doivent agir maintenant pour aider notre pays à ne pas sombrer dans la violence que préparent les extrémistes du régime et leurs alliés de l’opposition et de la société ».
L’homme politique ne serait-il pas alarmiste, étant donné qu’aucune trace de violence qui serait en cours de préparation par le pouvoir en place n’est visible. Il accuse également l’administration de freiner les activités de son parti politique en interdisant les réunions publiques. Toutefois, Maurice Kamto invite les populations « à aller massivement voter pour faire barrage aux ennemis de la paix par tous les moyens pacifiques ». Aussi met-il en garde le gouvernement en signalant que « Si les gens veulent que le pays bascule dans la violence, alors il basculera dans la violence ».
En 2018, Maurice Kamto a été déclaré deuxième à l’élection présidentielle. Un classement qu’il a contesté en mobilisant ses militants à dénoncer la fraude électorale et la mal gouvernance de Paul Biya. On observe régulièrement des scènes de rivalité entre le gouvernement et sa formation politique.
Par William Omer Tchuisseu