Grèce : le pays annonce l’élargissement de son territoire
La Grèce va étendre son territoire. L’annonce a été faite le mardi 12 janvier par le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias lors de l’examen du projet de loi déterminant la largeur de la zone côtière par la commission parlementaire pour la défense et les affaires étrangères.
«Le parlement grec est invité pour la première fois depuis 1947 à voter pour l’élargissement du territoire de la souveraineté nationale. Le gouvernement propose […] de profiter du droit inaliénable de notre pays à étendre nos eaux territoriales en mer Ionienne et jusqu’au cap Ténare de six à 12 milles marins. Cela augmentera le territoire de la souveraineté nationale de 10.079 kilomètres carrés, mais si on tient compte du territoire obtenu grâce à la fermeture des baies conformément au droit de la mer, il augmentera de 13.000 kilomètres carrés», a indiqué le ministre.
Le décret du Président grec sur la définition des lignes de base à partir desquelles il faut délimiter les eaux territoriales est en vigueur depuis le 27 décembre, rapporte Sputnik précisant que pour l’élargissement de son territoire en mer Ionienne et près des îles Ioniennes jusqu’au cap Ténare, Athènes se réfère à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, décret qui stipule qu’il faut mesurer la zone de 12 milles marins dans la zone des baies non pas à partir de la côte, mais à partir des lignes de base droites fermant les baies, comme le prévoit la Convention.
Toutefois, du fait que la prochaine étape de l’expansion de la zone côtière grecque pourrait affecter la région au sud de la Crète, des recherches pertinentes sont en cours à ce sujet.
«Cela ne signifie pas que la Grèce ne se réserve pas le droit d’étendre ses eaux territoriales à 12 milles marins dans la mer Égée», a ajouté le chef de la diplomatie grecque.
La Turquie avait précédemment déclaré que l’élargissement des eaux territoriales de la Grèce à 12 milles marins en mer Égée constituerait un casus belli, c’est-à-dire un motif de conflit armé.
Par Frédéric Konaté