Tchad : Les magistrats entament une grève « sèche et illimitée »
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Le Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat autonome des magistrats au Tchad (Syamat) ont entamé une grève « sèche et illimitée », à partir du lundi 26 septembre, a-t-on appris de ces syndicats.
« Après l’évaluation du mot d’ordre de cessation des activités, lancé deux semaines plus tôt et le niveau de prise en compte de nos points de revendications, nous avons jugé lors de notre assemblée générale, tenue le vendredi 23 septembre, d’observer une grève sèche et illimitée dès ce lundi 26 septembre », a indiqué à l’Agence Anadolu, Moussa Wade Djibrine, président du Syndicat des magistrats du Tchad.
« Les discussions que nous avons eu avec les autorités compétentes pendant les deux dernières semaines, n’ont pas donné une suite favorable à nos revendications », a souligné Bruno Taoka, président du Syamat, le Syndicat autonome des magistrats du Tchad, ajoutant que, toutefois, les deux syndicats des magistrats restent ouverts au dialogue.
« Début avril 2022 le président de la transition a annoncé que les conditions de travail et indemnités des magistrats allaient être revues, mais depuis là, rien n’a bougé », a regretté Taoka.
En avril 2022, le chef de la junte au Tchad a promis, entre autres, le déploiement des agents de sécurité en nombre suffisant dans toutes les juridictions du pays et leur prise en charge, la dotation de tous les magistrats en armes de poing, la mise à la disposition de la justice de tous les auteurs des actes d’agression à l’égard des magistrats, ainsi que l’application de tous les privilèges et avantages accordés aux magistrats.
Pour rappel, les magistrats tchadiens avaient entamé une première grève le 21 mars sur tout le territoire national suite à l’agression physique de magistrats exerçant à Mao, chef-lieu de la province du Kanem, ainsi que la destruction du véhicule du tribunal et l’attaque perpétrée contre le palais de justice de la ville de Mao.
Les magistrats du Tchad maintiennent leurs revendications, à savoir, la revalorisation de leurs salaires et la dotation de complément d’armes aux magistrats.
Par Kenzo Brown