Tchad: Sarah Noudjalbaye une femme au grand coeur organise un Gala de charité en faveur de l’éducation ce 4 octobre.
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Elle est la mère, la marraine, l’amie. « Sarah noudjalmbaye» a souvent mis tout son poids politique et financier dans la balance pour venir à la rescousse des artistes du Tchad. Le 04 octobre prochain, elle organisera un gala de bienfaisance en faveur de l’éducation à N’Djamena .
Sara Noudjalmbaye est plus que mignardée dans le milieu culturel. Ecoutez un seul morceau de l’artiste musicien Laurent ça tourne, Cidson Alguewi, Baton Magic ou de l’orchestre Soubyanna Music, et vous vous rendrez très vite à l’évidence. Tant les termes affectifs et qualificatifs comme ‘’ maman des artistes’’, ‘’ la femme au cœur grand’’.
Sarah Noudjalbaye est une figure référentielle du mécénat au Tchad. A la femme humaniste et femme battante, elle joue un rôle prépondérant dans le développement et de la promotion au Tchad.
Sarah Noudjalbaye ou la “Reine de Ngabolo” n’est pas du reste au Tchad. Très présente dans les activités des artistes tchadiens, cette grande figure féminine au cœur humaniste, grande de taille, teint clair ne cesse d’accompagner les artistes dans leur projet. Sarah Noudjalbaye ou “la maman des artistes”, comme certains ont l’habitude de mentionner dans leur chanson, c’est une femme combative et battante. Dans sa mission qui consiste à hisser au sommet la culture tchadienne, elle a vécu 25 ans de mécénats, 175 événements artistiques parrainés et 36 actions caritatives réalisées. Cette bonté lui a valu respect, considération et admiration sur le plan national et international. Grâce à ses apports, plusieurs artistes ont vu leur rêve se concrétiser à l’image du groupe Soubyana Music et l’artiste Bâton Magic, etc. Au-delà de la culture, le social fait partie intégrante du combat humanitaire que mène cette quadragénaire. Ceci, dans le but de redonner le sourire aux désespérés, aux démunis. Avec son structure intitulée Association Tchadienne pour le Développement des Compétences (ATDC), les personnes vivants avec le VIH SIDA retrouvent la joie, sentent l’amour grâce aux soirées caritatives qu’elle organise en leur faveur.
Jubilé d’or au service de l’éducation
A l’occasion de la commémoration de son jubilé d’or (50ème anniversaire), contribuer à l’éducation et à la formation des jeunes, devient son cheval de bataille. “J’ai décidé à travers mon association, l’ATDC, de contribuer à donner un peu de chances aux plus jeunes dans cette vie. Quoi de mieux donc que de contribuer à l’éducation des enfants!”, s’exclame-t-elle. “Je compte, avec l’appui des partenaires, offrir une salle de classe et une bibliothèque au village qui m’a vu naitre”, explique la Reine de N’gabolo. Ainsi, pour joindre l’acte à la parole, la main sur le cœur, Sarah Noudjalbaye est au four et au moulin pour l’organisation d’une soirée le 4 octobre 2021, au restaurant Le Selesao, au quartier Sabangali, ceci afin de mobiliser des fonds pour la réalisation dudit projet. “J’appelle vivement les partenaires, les entreprises et les particuliers à m’accompagner. Car, ensemble, nous irons plus loin”, lance-t-elle. Pour une bonne réussite, les cadeaux quelques soient leurs natures sont attendus de la part des invités ou des autorités. Un geste qui sauvera l’école tchadienne qui est en dégringolade.
L’intégralité des dons de cette soirée sera affecté dans le projet de l’éducation dans le village de Ngabolo.
Femme engagée, active et solidaire
Parallèlement à son brillant parcours professionnel, Sara Noudjalmbaye a continuellement posé des actions de solidarité et d’entraide en faveur des plus démunis.
Quand elle le pouvait, dit-elle, elle tendait les bras à ceux qui étaient dans le besoin. Chemin faisant, le social s’est intégré dans son champ d’action. “J’ai dit on ne peut pas s’arrêter là. C’est comme ça qu’on a élargi nos actions pour prendre les séropositifs du VIH/SIDA. Il était question de passer un message : celui de dire que ce n’est pas la maladie qui tuait les gens mais c’est la faim. Je supposais que pour avaler un médicament, il fallait bien manger. Or les gens étaient limités’’, remarque-t-elle.
Pour Elle les gens avaient aussi honte. Il était alors question de les emmener à faire des témoignages à visage découvert. ‘’Parce qu’il ne faut pas se voiler la face. Je connais beaucoup de gens qui sont morts de cette maladie dans ma famille. Après c’était Noël avec les enfants vivants avec le VIH’’. Ces actions caritatives, Sarah Noudjalbaye, les a faites siennes après son entrée dans le monde professionnel.
Qui est vraiment cette Dame au grand coeur ?
C’est fort d’un brevet en secrétariat et communication obtenu au bout de quatre ans à Paris en France que la native de Gabolo, dans le Mandoul, a commencé à s’insérer dans la vie active en 1999. Sarah a fait ses premiers pas au Fonds national d’appui à la formation professionnelle (FONAP). ‘’Il y avait un partenariat avec le service allemand de développement, j’étais d’abord assistante de l’assistant technique. Après son départ, j’assurais l’intérim pendant un moment. Après j’étais nommée cheffe de service recouvrement. Ensuite, j’étais chargée des relations publiques’’, énumère-t-elle.
Depuis deux ans, elle est la cheffe de gestion du personnel et des relations publiques, totalisant 21 ans au sein de la même institution. Un parcours jalonné de difficultés qu’elle préfère taire.’’ Dans le milieu professionnel, on apprend toujours. Travailler avec les hommes, ce n’est pas évident. Il y a des choses positives et celles négatives. Mais c’est tout cela qui nous forge. On essaye de surmonter les difficultés pour bien travailler et c’est tout. Mais c’est passionnant. Le travail libère l’homme’’, siffle-t-elle.
Parallèlement à sa vie professionnelle, Sarah s’occupe de son époux et son deuxième fils âgé de 12 ans. Sa fille ainée âgée de 33 ans est mariée et a une fille, faisant d’elle une grand-mère. Comme beaucoup d’enfants nés dans les années 1970, Sarah a eu une enfance qui fut marquée par des ‘’ hauts et des bas’’. ‘’Des parents qui étaient dans de bonnes postures, après le coup d’Etat de 1975, s’étaient retrouvés en prison. Après cet évènement, on s’est retrouvé à Koumra. Mais Dieu nous a toujours fait grâce ’’, s’exclame-t-elle.
Par Kenzo Brown