Afrique : Sites de rencontres en ligne:  L’âme sœur sur l’écran du virtuel ?

 

Le digital rapproche davantage les personnes en quête de l’amour tout en affichant les réalités d’un univers fort du suspens.Décrytage.
Sur les plateformes, les hommes et femmes des villes et pays distincts communiquent. Célibataires, divorcés, veuves et veufs désireux de trouver l’amour font le choix de l’âme sœur selon les critères d’âge, de statut social, du caractère etc. À cet effet, la fréquence des personnes connectées pour trouver leur moitié progresse. Le sociologue et écrivain Thomas Fotué Simo de l’université de Yaoundé I au Cameroun, décrypte le cas précis. ‘’ Le numérique à travers sa complexité a façonné les mentalités des individus en permettant d’établir un contact facile entre les personnes soucieuses de bâtir un couple. Mais pas seulement ; internet c’est aussi le lieu de propagation des dérives sous leurs formes les plus déguisées’’. Léa Nzépang, 33 ans, garde un souvenir heureux des rencontres en ligne. ‘’J’ai rencontré mon mari sur les réseaux sociaux. Au départ il m’envoyait des messages et je lui répondais simplement. Deux mois plus tard nous nous sommes rencontrés physiquement et six mois après nous nous sommes mariés. Je pense que la chance a été pour nous deux. On peut trouver l’amour de sa vie partout, même sur internet’’. Un avis contraire à ce qu’a vécu Annette, enseignante de lycée. ‘’ Il n’y a rien de sérieux sur les sites de rencontres. Les hommes mariés et les célibataires pervers abusent des femmes à la recherche d’une relation amoureuse basée sur la sincérité ; ils se servent d’elles dans leur faiblesse pour assouvir leur vain plaisir. J’ai été plusieurs fois victime et j’en suis sortie murie à cause des déceptions’’. Une réalité similaire à son histoire mérite d’être examinée. L’exemple de nombreuses africaines ayant fait des rencontres sur internet laisse à désirer. Devenues des esclaves sexuels et introduites involontairement dans les circuits de proxénétisme au pays de leurs bourreaux, ces dernières considérées comme des proies vivent le calvaire alors qu’elles sont heurtées à l’impossibilité de retourner dans leurs pays d’origine. L’écho retentissant de ce phénomène a alerté plusieurs filles et femmes du continent, devenues sceptiques devant les mirages du monde virtuel.

Par Tchuisseu Lowé

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