Cameroun : Diaspora  : Grande marche prévue le samedi 18 mai 2024 à Paris Place de la République

 

L’appel pour la libération des prisonniers politiques au Cameroun ainsi que l’ouverture des inscriptions sur les listes électorales dans les représentations diplomatiques sont les principaux motifs des manifestations.

L’élection présidentielle de 2025 mobilise les acteurs de part et d’autre, intéressés par cette échéance. Dans la diaspora, les camerounais résidents de l’Hexagone se sont donnés rendez-vous le samedi 18 mai dans la capitale française pour faire entendre leurs voix. Ils seront accompagnés dans leur action par des compatriotes venus des pays voisins de la France et porteront leurs revendications à travers les banderoles. Tous exigent la libération des prisonniers politiques incarcérés dans le cadre des ‘’marches blanches’’ du 22 septembre 2020 organisées par l’opposition contre le régime de Yaoundé, mais aussi, ils réclament que soient libérés les activistes anglophones jadis engagés dans les mouvements séparatistes.
Dans la même lancée, les manifestants veulent inciter l’ensemble de la diaspora camerounaise à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de participer au vote présidentiel d’octobre 2025, étant donné que des ambassades du Cameroun en Occident, traînent le pas pour démarrer le processus d’inscription sur le fichier électoral. Le groupe de personnes à l’origine de la grogne serait proche de l’opposition au regard des raisons de leur présence programmée dans les rues. Cette force de pression sur les dirigeants camerounais n’a cessé de dénoncer le conflit dans les parties anglophones du pays. Pareillement, ses membres, habitués à manifester, fustigent la longévité de Paul Biya au pouvoir depuis 1982, tout en exigeant la transition à la tête du pays.
La diaspora camerounaise fait face à la division qui oppose d’un côté les défenseurs du régime de Yaoundé et d’un autre côté les citoyens hostiles au gouvernement. Dans cette lutte des camps, les autorités ont pris position pour ceux qui les soutiennent tout en marginalisant le groupe favorable au changement. Quelques visages de la diaspora dite ‘’positive’’ bénéficient des largesses des hautes personnalités de l’État.

Par William Omer Tchuisseu

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