États-Unis : Joe Biden officiellement investi par les démocrates pour la présidentielle
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Mardi 18 Août dernier , au deuxième jour de la convention du parti organisée à Milwaukee, la majorité des délégués démocrates ont officiellement choisi l’ancien vice-président, Joe Biden, pour défier Donald Trump à la présidentielle américaine le 3 novembre.
“C’est l’honneur de ma vie. Merci du fond du cœur”, a réagi dans un message vidéo en direct Joe Biden, 77 ans, qui devra accepter cette nomination jeudi, lors du discours de clôture de la convention qui fera entrer la campagne électorale dans le vif du sujet.
Vedettes de la deuxième soirée, deux anciens présidents, Jimmy Carter, 95 ans, et Bill Clinton, 73 ans ont accusé le locataire de la Maison Blanche d’avoir installé le “chaos” alors que le pays est plongé dans une grave crise économique et sanitaire.
“Le Bureau ovale devrait être un centre de commandement. Au lieu de cela, c’est le cœur de l’orage. Il n’y a que le chaos”, a affirmé Bill Clinton. Jimmy Carter a pour sa part salué “l’expérience, la personnalité et la décence” de Joe Biden “pour nous rassembler et restaurer la grandeur de l’Amérique”.
Dans son discours prononcé depuis une école de Wilmington, la femme de Joe Biden, Jill, a dénoncé les dégâts de la pandémie sur les familles et livré un témoignage vibrant sur le courage de son mari qui a vécu deux drames personnels : la mort de sa première femme et de sa fille dans un accident de voiture en 1972, puis celle de son fils aîné Beau décédé d’un cancer en 2015. “Comment réunir une famille brisée ? De la même façon que vous unifiez une nation”, a-t-elle dit. “Avec amour et compréhension, et avec des petits gestes de gentillesse. Avec courage. Avec une foi inébranlable”.
Pour Donald Trump, soucieux de ne pas laisser les démocrates accaparer toute l’attention médiatique, rapporte Bfmtv, “Joe Biden est la marionnette de la gauche radicale”, a-t-il lancé, pour mobiliser son électorat conservateur. “Cela va au-delà du socialisme”. “La Chine veut absolument qu’il gagne ! L’Iran veut absolument qu’il gagne ! “, a-t-il indiqué sous les applaudissements, se posant un négociateur intraitable.
“Les gens oublient combien notre pays était divisé sous ObamaBiden“, a lancé sur Twitter le président, en difficulté dans les sondages nationaux, en guise de réponse à Michelle Obama qui l’accusait de manquer d’empathie la veille. Barack Obama doit s’exprimer mercredi soir, après la colistière de Biden, Kamala Harris.
Par Frédéric Konaté