Cameroun : Condamné par la CAF à verser 200 000 dollar suite à une plainte contre lui, Samuel Eto’o rejette la décision et envisage de faire appel

C’est à travers un communiqué de presse signé le 5 juillet 2024 par son avocat Me Florian Mbayen Hegba, que le Président de la Fécafoot a décidé de poursuivre cette affaire plus haut. Un autre feuilleton judiciaire s’ouvre entre les parties opposées.

Le verdict du Jury Disciplinaire de la CAF n’aura pas convaincu Samuel Eto’o. Après son audition le 25 juin au Caire dans capitale égyptienne, l’institution a rendu sa copie le 4 juillet 2024 en ces termes : «  Dit que la preuve de la manipulation de matches de football reprochée à Monsieur Samuel Eto’o et Monsieur Valentin Nkwain n’est pas établie en l’état ; Dit que la preuve de la signature d’un contrat d’ambassadeur de marque entre la société 1XBET et Monsieur Samuel Eto’o est établie ; Condamne en conséquence Monsieur Samuel Eto’o Fils à une amende de 200 000 USD ». Un résultat que rejette le mis en cause.
« Cette décision est surprenante à plusieurs égards. Les faits reprochés ne résultent pas d’une compétition organisée par la CAF, qui sont les seuls relevant de la compétence du Jury Disciplinaire comme le stipule clairement le code disciplinaire de la CAF fixant sa sphère de compétence », rapporte la note de l’avocat de Samuel Eto’o du vendredi 5 juillet 2024. Il redoute également de la qualité du collège des membres de la CAF désigné pour trancher sur ce cas précis. « Par ailleurs, le Jury Disciplinaire a cru pouvoir statuer sur des questions d’éthique alors que la CAF ne dispose pas d’un code d’éthique, ni d’une commission d’éthique », rappelle-t-il. « Nous annonçons par conséquent l’intention de Monsieur Eto’o de faire appel de cette décision devant le Jury d’Appel de la CAF, conformément aux dispositions des articles 54 et 58 du Code Disciplinaire de la CAF, étant entendu que cet appel est suspensif ». Cette décision du Président de la Fécafoot risquerait de remettre le compteur à zéro dans une situation qui enflamme les passions au sein de l’opinion camerounaise et à l’extérieur.

Par William Omer Tchuisseu