Cameroun : Franck Biya lance la campagne en soutien pour la réélection de son géniteur à la course pour la magistrature suprême prévue en 2025

 

A travers son Mouvement « Les Franckistes », le fils ainé de Paul Biya âgé de 91 ans, au pouvoir depuis 42 ans, mobilise les citoyens à voter pour le chef de l’État l’année prochaine. Une action qui suscite la critique au sein de l’opinion.

Les grands signes de l’élection présidentielle de 2025 s’annoncent. Dans le jeu pour la conquête du pouvoir, Franck Biya, le fils de Paul Biya, présenté autrefois comme le dauphin pour remplacer son père aux affaires, a pris position. Sur les plateformes digitales, il a créé un réseau baptisé « 30 millions de Franckistes, Paul Biya président 2025 ». Sa vision consiste à rapprocher et à fédérer les internautes autour du vote de Paul Biya. « Militant d’un parti ou pas, membre d’association, étudiant, fonctionnaire, commerçant, entrepreneur, diaspora, journaliste, enseignants, Directeur général, 2025 se passe ici ». Ces indications sur la plateforme, invitent les uns et les autres à adhérer à leur idéologie. « C’est une innovation dans la façon de penser le vote au Cameroun ; nous Franckistes, menons une campagne de proximité sur les réseaux sociaux dans le but d’impacter cette jeunesse connectée, de l’exhorter à suivre notre idéal qui est celui de soutenir la réélection de Paul Biya. C’est une stratégie de charme ou de marketing politique développé par notre leader Franck Biya qui a bien voulu pour la première fois, se montrer actif dans la vie politique nationale de manière officielle. Nous sommes convaincus par notre projet et d’ailleurs nous invitons les camerounais d’ici et de l’étranger à rejoindre le Mouvement ».
Le discours de Florent Ebeng, cadre du groupe « Les Franckistes », est perçu par le sociologue et écrivain Thomas Fotué Simo, comme étant « une volonté de valider la mal gouvernance généralisée d’un système obsolète et incapable d’apporter les solutions aux problèmes des camerounais ». Il précise que «  Le maintien de Paul Biya à la tête du pays par tous les moyens, n’est pas la réponse à l’inertie dans laquelle stagnent les populations depuis les décennies. Il faut un réel changement, une vraie transition aux commandes pour tenter de mettre le pays sur la bonne voie ».
A côté des activités que mènent Les Franckistes sur les réseaux sociaux, l’on note également un déploiement sur le terrain. Toutefois, le bilan de Paul Biya, laisse à désirer. La corruption, les injustices sociales, les détournements des fonds publics, entre autres le musèlement de l’opposition, le chômage des jeunes, sont la preuve d’une gouvernance opaque.

Par William Omer Tchuisseu

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