Cameroun: Une plainte déposée contre Brenda Biya, la fille du Chef de l’ État, pour pratique d’homosexualité
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Le mouvement Debout contre la Dépénalisation de l’Homosexualité dans Notre Pays (DDHP), à travers son président Patrice Christ Guidjol, a saisi en date du 09 juillet 2024 le procureur du tribunal du centre-administratif de Yaoundé, avec pour objet : « Plainte pour promotion et incitation à la pratique d’homosexualité ».
Ladite plainte fait mention de la récente sortie de Brenda Biya sur les réseaux sociaux où elle a dévoilé son orientation sexuelle. « En effet, en date du dimanche, 30 juin 2024, dame Brenda Biya a publié une photo dans laquelle cette dernière s’embrasse avec une autre dame au nom de Layons Valença une mannequine brésilienne, ladite photographie s’accompagne d’un message assez évocateur de la scène : ‘’Je suis folle de toi, et je veux que tout le monde le sache’’(…). Ces faits fidèlement relatés constituent l’infraction… », rapporte le DDHP dans sa plainte. Les déclarations de Brenda Biya n’ont cessé d’enflammer la toile en même temps qu’elles font couler beaucoup d’encre et de salive en raison de sa situation de fille du Président de la République. Le DDHP rappelle que L’homosexualité est « réprimée par l’article 347 1 du code pénal camerounais en vigueur et stipule que : ‘’ l’homosexualité est punie d’un emprisonnement de six mois à cinq ans et d’une amende de 20 000 à 200 000FCFA(…) toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe ».
Brenda Biya est désormais sollicitée par la presse internationale pour défendre son opinion sur un sujet qui reste tabou au Cameroun car les mœurs et la loi condamnent l’homosexualité. « Je voudrais que les choses changent dans mon pays à travers moi», a-t-elle déclaré. Toutefois, elle demeure la cible des homophobes qui tiennent des propos indécents en son endroit. Mais la fille du chef de l’État avoue que ses nombreux soutiens hors du Cameroun la réconfortent par des mots d’encouragement.
Cette situation au cœur de l’actualité, invite les hommes politiques autour du débat. Elle attise également la critique sur l’incapacité du président Paul Biya à encadrer sa progéniture étant donné que le Chef de l’ État a plusieurs fois fait barrage à la dépénalisation de l’homosexualité au Cameroun. Une décision vivement dénoncée par les ONG et associations de défense des droits des homosexuels.
Par William Omer Tchuisseu