États-Unis : Kellyanne Conway, proche conseillère de Trump, démissionne

Kellyanne Conway, proche conseillère de Donald Trump au côté de qui elle est depuis 2016, a créé la surprise en annonçant, dimanche 23 août au soir, qu’elle souhaitait démissionner. Elle compte quitter la Maison Blanche à la fin du mois.

Celle qui s’était imposée comme la porte-parole la plus efficace et la plus redoutable du président américain aux heures les plus dures d’une campagne mouvementée et avait résisté au tourbillon de départs qui ont marqué le mandat en cours, indique vouloir désormais privilégier sa famille. Kellyanne Conway a précisé dans la lettre qu’elle a diffusée pour annoncer sa décision, que son mari, George Conway, avocat qui animait le Lincoln Project, un groupe de républicains viscéralement opposés au président, allait lui aussi procéder à « des changements ». Donald Trump le traitait de « loser », « jaloux de la réussite de sa femme » pour cet engagement.

Claudia, l’une des filles du couple, a sonné l’alarme sur Twitter samedi, assurant songer à se faire émanciper et se disant « dévastée » à l’idée de voir sa mère prendre la parole à la convention d’investiture républicaine.

« Nous ne sommes pas d’accord sur beaucoup de choses, a convenu Kellyanne Conway en parlant de son mari, mais nous sommes unis sur ce qui compte le plus : nos gosses. » « Nos quatre enfants sont des adolescents et des préadolescents qui débutent une année scolaire à distance, à la maison, pour au moins quelques mois. Comme des millions de parents du pays le savent, les enfants “qui font l’école à la maison” nécessitent un certain niveau d’attention et une vigilance aussi inhabituelle que ces temps-ci », a-t-elle poursuivi, promettant à ces enfants moins de « drama » et plus de « mama ».

D’après Le Monde, George Conway qui l’avait déjà suggéré au cours de la journée sur son compte Twitter, a annoncé sur ce même canal se mettre lui aussi en retrait de la mêlée politique, sans renoncer à ses convictions. Il est probable, souligne le média, qu’aucun des deux ne change d’avis sur Donald Trump, mais leurs disputes n’auront plus comme témoins que les murs impassibles de leur domicile conjugal.

Par Frédéric Konaté