France : Eric Zemmour jugé pour « injure » raciste
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Eric Zemmour a comparu le jeudi 1er juillet devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le polémiste star est jugé pour « injure publique à caractère racial » et « provocation publique à la haine raciale » après des propos contre l’islam et l’immigration tenus le 28 septembre 2019 lors de la « convention de la droite », un rassemblement organisé par des proches de l’ancienne député frontiste, Marion Maréchal.
Selon 20 minutes, dans les six extraits du discours pour lesquels il est poursuivi, Eric Zemmour s’en prenait aux immigrés « colonisateurs » et à une « islamisation de la rue », affirmant notamment que « tous nos problèmes aggravés par l’immigration sont aggravés par l’islam ».
Devant une salle conquise, le polémiste a enchaîné les saillies contre cette religion, confiant notamment se retrouver dans les idées du complotiste Renaud Camus, théoricien de la « thèse du grand remplacement ». « Les caïds et leurs bandes s’allient à l’imam pour faire régner l’ordre dans la rue et dans les consciences, selon la vieille alliance du sabre et du goupillon, en l’occurrence, la kalach et la djellaba », avait-il notamment déclaré ce jour-là.
Un cadre privé ?
Malgré le tollé suscité par son discours – qualifié de « nauséabond » par le Premier ministre –, Eric Zemmour avait maintenu, quelques jours plus tard, ses propos. « Cette audience démontrera qu’on ne peut pas utiliser la loi de la presse pour faire taire la liberté d’expression », a affirmé son avocat, Me Olivier Pardo auprès de 20 Minutes.
Selon le conseil, le polémiste s’exprimait dans un « cadre privé » puisque les entrées à la convention ne se faisaient que sur invitation. Une distinction de taille puisque l’injure comme la provocation, tenue dans un cercle privé, relève de la contravention.
En 2011, Eric Zemmour a également été condamné pour provocation à la haine en déclarant sur Canal+ que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes ».
Par Frédéric Konaté