Italie: Nécrologie : Le célèbre compositeur  Ennio Morricone est décédé à l’âge de 91 ans

L’un des plus célèbres et prolifiques compositeurs de musiques de film, l’italien Ennio Morricone est mort à l’âge de 91 ans.

Selon un communiqué de l’avocat et ami de la famille Giorgio Assuma, cité par les médias, Ennio Morricone est décédé à l’aube du 6 juillet avec le réconfort de la foi”, dans une clinique romaine des suites d’une chute. Il s’était brisé le fémur il y a quelques jours, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

Le “maestro” italien ” a commencé à composer dès l’âge de six ans. À dix ans, il se fait vite remarquer par le grand professeur Goffredo Petrassi de la prestigieuse Académie nationale Sainte-Cécile à Rome, où il s’est inscrit au cours de trompette. Il étudie également la composition, l’orchestration, l’orgue et s’initie à la musique sérielle.

Celui qui est né à Rome en 1928 s’est fait connaître au début des années 1960 en composant la partition des films de Sergio Leone.

Ennio Morricone est l’auteur des thèmes du « Bon, la Brute et le Truand », d’« Il était une fois dans l’ouest », ou encore du « Professionnel ». Il a remporté son premier Oscar à 87 ans en 2016 pour la bande originale des Huit Salopards de Quentin Tarantino après avoir reçu un Oscar honorifique en 2007 pour récompenser l’ensemble de sa carrière. Il a aussi composé d’innombrables musiques de films de séries B, des films d’horreur et même quelques nanars érotiques, indique RTS.

Homme de contrôle, Ennio Morricone a toujours tenu à orchestrer, diriger et enregistrer lui-même ses partitions dans son studio romain qu’il ne quittait pratiquement jamais.

“Quand on entre dans un film, la musique frappe à la porte, elle doit préparer le spectateur et sortir sans claquer la porte, sur la pointe des pieds” disait-il.

Selon le communiqué, le célèbre compositeur italien est resté “pleinement lucide et d’une grande dignité jusqu’au dernier moment”, affirme le communiqué.

“Adieu maestro et merci pour les émotions que tu nous a offertes”, a réagi sur Twitter Roberto Speranza, ministre de la Santé.

Par Frédéric Konaté.