RCA : L’opposition claque la porte à Touadera et se retire du dialogue national
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La principale plateforme des partis de l’opposition centrafricaine, la COD 2020, a décidé, samedi 30 octobre, de ne plus prendre part au dialogue dit « Républicain » que le pouvoir compte organiser dans les prochaines semaines. La coalition de l’opposition a estimé dans un communiqué que : « pendant que le peuple centrafricain recherche par tous les voies et moyens, notamment par l’organisation d’un dialogue le retour de la paix et de la sécurité » en RCA, « le régime du président Touadera ne cesse de montrer ses intentions guerrières et antidémocratiques ».
« En effet, le mercredi 27 octobre 2021, le président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji a décidé sur instructions du président Touadera de ressortir et de réactiver la procédure illégale de levée de l’immunité des députés de l’opposition démocratique (Anicet Georges Dologuelé, Martin Ziguelé et Aurélien Simplice Zingas) foulant ainsi au pied l’exigence de la décrispation politique et de la création d’un climat apaisé pour aller au dialogue », a expliqué la COD 2020.
Selon l’opposition, « il en ressort donc que le régime ne veut ni de la paix ni du retour de la sécurité ni de la réconciliation et surtout ni d’un dialogue devant regrouper les fils et les filles du pays ». Par conséquent, la COD-2020 a décidé de son retrait du dialogue, ainsi que du retrait de ses représentants du comité d’organisation et des sous-comités du dialogue républicain.
Dans un communiqué similaire, le parti de l’opposant Martin Ziguélé, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), a souligné qu’il tient le régime de Touadera « pour responsable de la situation ainsi créée ». Annoncé par le président Touadéra à l’issue de sa réélection, le comité d’organisation mis en place le 30 juin dernier avait déjà suscité une levée de boucliers dans les rangs de l’opposition qui le jugeait alors déséquilibré en faveur du pouvoir.
Le dialogue républicain qui se veut pourtant inclusif fait déjà face à ses premières divisions, avec l’exclusion par le régime des mouvements rebelles, notamment ceux formant la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) rassemblés autour de l’ex président François Bozizé qui multiplient des attaques à travers le pays.
Par Thierry Wikeya