Suède: Un relais d’inspiration pour le parcours littéraire de Marie-Françoise Jeanneau (1927-2020)
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A l’occasion de sa visite d’Etat, le Président de la République a annoncé la création de trois nouvelles Alliances françaises (Umeå, Luleå, Gävle) lors de son discours devant la communauté française le 30 janvier 2024. Celles-ci viendront s’ajouter aux quatorze structures déjà existantes en Suède. De même, une déclaration d’intention entre l’Institut français et l’Institut suédois a été signée au Moderna Museet à la même date. Ce cadre partenarial vise à encourager les actions et projets culturels communs, notamment dans les domaines des arts visuels, des arts du spectacle et des technologies numériques.
La Suède avait défendu une candidature de Marie Noël au prix Nobel de littérature. A ce titre, Marie-Françoise Jeanneau (1927-2020) fut très attachée à mieux faire connaître l’œuvre de Marie Noël dans le monde et auprès des jeunes générations.
Liens de cultures, de communautés d’âme et d’esprit, les relations intellectuelles entre la Suède et la France sont étroites. On pense bien entendu à la reine Christine et Descartes.
Par l’intermédiaire éclairé de l’ambassadeur de France en Suède, M. de La Thuillerie, Descartes entendit parler d’une grande femme d’esprit qui connaissait les philosophes grecs et latins mieux que quiconque.
Christine de Suède, souveraine francophile du XVIIe siècle, parlait en effet plusieurs langues. Elle écrivait des maximes, voyageait à travers l’Europe, invitait Descartes à sa cour, fit construire des salles de musique à travers l’Italie. On précise même que libre de pensée et de mouvements, elle refusa de se marier.
Comme la reine Christine de Suède (1626-1689), la princesse palatine Élisabeth de Bohême (1618-1680), a tenu une correspondance avec le philosophe René Descartes.
Moins connue, Elisabeth de Bohême reste pourtant une figure majeure de l’histoire féministe de la philosophie, elle est restée célèbre pour la correspondance philosophique qu’elle a maintenu avec Descartes jusqu’à la mort de ce dernier. Elle fut parmi les premières à critiquer son dualisme métaphysique.
Elle créa également un réseau dédié pour les femmes universitaires afin de leur permettre d’approfondir leurs connaissances philosophiques. Elle y gagna le surnom de « la Grecque », pour sa maîtrise impressionnante des langues anciennes.
Comment récréer des ponts intellectuels entre ces deux pays alors que la guerre se fait sentir aux portes de l’Europe ? En tant que députée et présidente du groupe d’études « Économie du livre et du papier » à l’Assemblée nationale, Géraldine Bannier a choisi le 4 mars 2024 d’apporter son soutien à la conception d’un timbre à l’effigie de Marie-Françoise Jeanneau, femmes de lettres née le 25 septembre 1927.
C’est pourquoi un timbre-poste pourrait être l’occasion de relancer des passerelles intellectuelles entre la Suède et la France autour de nombreux thèmes : Lettres, poésie, dialogue des cultures, patrimoine vivant, industries créatives et culturelles.
La bibliothèque publique de Stockholm été conçue par l’architecte suédois Gunnar Asplund. Un mélange éclectique de motifs traditionnels scandinaves et greco-romains qui constitue un des bâtiments les plus emblématiques de la ville.
La bibliothèque publique était l’un des projets associés à l’aménagement de l’espace de la colline de l’observatoire de Stockholm. La bibliothèque a été naturellement intégrée avec les institutions universitaires qu’y ont été développés. Quand Gunnar Asplund a été attitré au projet de bibliothèque, il a été inspiré de ses voyages en Europe et aux États-Unis d’où il a tiré l’idée d’un hall central lumineux entouré de salles de lectures. Plusieurs projets d’expansion au 21e siècle ont été imaginés (bibliothèque publique urbaine au 21e siècle).
Par Kevin LOGNONÉ