Tchad :Journée de la démocratie : un bilan sombre pour la liberté d’expression
Alors que le Tchad célèbre la Journée de la démocratie, il est essentiel de s’interroger sur l’état réel de cette démocratie, notamment en matière de liberté de la presse et de respect des droits des leaders d’opinion. Le tableau est inquiétant.
Journalistes torturés, tués, en exil ou portés disparus
Depuis plusieurs années, les journalistes tchadiens subissent des pressions croissantes. Plusieurs cas de torture ont été signalés, des professionnels de la presse ont été tués dans des circonstances troubles, et d’autres sont contraints de vivre en exil pour fuir les représailles. Certains, portés disparus, laissent leurs familles dans l’angoisse et l’incertitude. Ces atteintes graves à la liberté de la presse rappellent les défis auxquels sont confrontés ceux qui osent exercer leur métier en toute indépendance.
Leaders d’opinion intimidés
Les leaders d’opinion, qu’ils soient issus de la société civile, des médias ou du milieu artistique, ne sont pas épargnés. Les intimidations, les arrestations arbitraires et les menaces sont fréquentes. Ces pratiques cherchent à museler toute voix dissidente et à décourager toute critique du pouvoir en place.
Une démocratie en question
Ces faits posent une question fondamentale : peut-on célébrer la démocratie dans un contexte où les droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, sont si souvent bafoués ? Une démocratie ne peut s’épanouir sans une presse libre et des citoyens capables de s’exprimer sans crainte.
La Journée de la démocratie devrait être une occasion pour le Tchad de réfléchir à ces enjeux et de s’engager résolument à protéger et promouvoir les libertés fondamentales. Le respect de ces droits est non seulement un pilier de la démocratie, mais également une condition essentielle pour la paix et le développement durable.
Par Kenzo Brown