Tchad: Parti FAR/PF : Intimidation et menace sur la base
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Reconnu officiellement depuis 1995, le vieux parti traverse une crise de leadership. En 28 ans, le FAR a organisé une seule fois le congrès ordinaire en 2017. Les résolutions et recommandations ne sont pas respectées par le premier responsable qui est chargé de veiller à l’application et au respect des textes de base du parti. La base a assigné le premier responsable du parti devant le tribunal et a obtenu gain de cause. Le Coordinateur refuse d’organiser le congrès extraordinaire demandé. Il suspend le responsable des jeunes du parti Abdelkader Abdoulaye et saisi le tribunal qui prend une ordonnance sur requête pour cessation de troubles. Daniel Ngadjadoum un des signataires de la pétition est suspendu à son tour. Ngarlejy Yorongar ne s’arrête pas là. Il saisit le tribunal qui prend encore une ordonnance au pied de la requête portant cessation de troubles contre Ngadjadoum. L’adjoint de Yorongar appelle les signataires de la pétition pour les dire qu’ils vont s’expliquer devant la justice pour avoir signer la pétition. Malgré la décision de la justice qui a ordonné l’organisation du congrès extraordinaire demandé par la base, la tête du parti refuse. Voyant l’afflux des militantes et militants à N’Djamena pour l’organisation dudit congrès, l’adjoint de Yorongar reviens à la charge avec les SMS et appels tard la nuit en ce terme » Camarades, je me vois obliger de vous dire que quelqu’un vous tend un piège à N’Djamena. Pas de congrès en dehors de Yoro ». Mais aussi ses appels téléphoniques à des induits hier ont créé des vives tensions avec la base du parti qui s’en tient à la décision de la justice qui a ordonné l’organisation du congrès extraordinaire.
Un parti peut-il tenir sans la base? L’arbre peut-il se fixer sans ses racines ? Que cache ce refus d’organiser le congrès en dépit de la décision du Tribunal ?
La justice a tranché. La base du parti cherche à marcher sur la trace de la justice ce week-end.
Par Ngone-Doudou DOUDOULENGAR