France: Théophile Joseph Lognoné (1869-1920), l’énergie du progrès des machines de l’esprit
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Théophile Joseph Lognoné est un horloger né le 10 juillet 1869 et décédé le 4 février 1920 à l’âge de 50 ans. Il représente l’énergie du progrès d’une génération qui a connu de grands sursauts. A l’aube du changement, la génération de 1869 fut essentiellement guidée par le progrès scientifique et social, de l’industrie et des arts. Sous des formes diverses, les représentants de cette génération ont porté les nouveaux attributs de cette mutation et l’environnement riche et complexe de ses nouveaux paradigmes.
Gandhi est né la même année en 1869 et portera une montre à gousset de la marque horlogère suisse Zenith dont Théophile-Joseph était l’un des premiers détaillants en France. Elle constituait l’une de ses rares possessions matérielles et signalait ses heures de prière avec une fonction d’alarme.
Deux ans avant que naisse cette génération éprise de nouvelles machines de l’esprit comme l’est aujourd’hui la génération de l’intelligence articielle (IA), l’Exposition universelle de 1867 a lieu dans un Paris transformé et modernisé par le baron Haussmann. Elle accueille notamment dix millions de visiteurs et des souverains venus de toute l’Europe. Le succès de celle-ci est quelque peu terni par la tentative d’assassinat de Berezowski sur le tsar Alexandre II de Russie, et par le tragique destin de l’Empereur Maximilien au Mexique. Les conflits actuels du Yémen à l’Ukraine impactent-ils aujourd’hui les grands équilibres que nous tentons de projeter pour bâtir l’avenir ? Le pari des Expositions universelles est justement de dépasser les tensions entre les nations pour cristalliser des dynamiques d’innovation transfrontalières parfois improbables. De nombreux bâtiments éphémères caractéristiques d’un pays ou d’une civilisation se développent lors de l’exposition de 1867. Construit par des charpentiers russes à Saint-Pétersbourg, l’une d’eux fut apporté en pièces détachées pour l’exposition et remontée en 1872 dans la villa parisienne de Beauséjour.
François Jamin, limonadier réputé, récupère lors de sa démolition les matériaux du Théâtre International de l’Exposition de 1867 et fait édifier un café-concert. Ce nouveau « Concert de la Gaîté Montparnasse », situé au 67 chaussée du Maine, était une vaste salle dont le parterre était surmonté de deux galeries.
Nonaka Motoske (1812-1867) est un commerçant et poète japonais qui se rendait à Paris avec sa délégation, pour l’exposition universelle de 1867. Mais ce fils de samouraï décède à son arrivée à Paris. Il est alors enterré au cimetière du Père Lachaise où on peut encore voir sa tombe, division 5. Son histoire est un témoignage émouvant des longs périples exténuants que faisaient les délégations pour exposer leur savoir-faire lors d’expositions lointaines.
Le mouvement des Expositions universelles a continué de susciter de cristalliser des transferts de connaissance utiles pour des innovateurs comme ceux du monde de l’horlogerie. L’Exposition universelle de Philadelphie en 1876 a révolutionné l’industrie horlogère, en particulier aux États-Unis où étaient construites des manufactures entièrement intégrées.
Mais la génération 1869 n’est pas seulement entraînée par des ruptures d’innovation permises grâce aux machines de l’esprit, elle entrevoit aussi de nouvelles relations entre les continents.
L’année 1869 est marquée par l’ouverture du canal de Suez, reliant la Mer rouge et la Méditerranée, qui améliore les échanges commerciaux avec l’Inde, l’Asie du sud-est et l’Extrême-Orient. Charles Cotard fut ingénieur en chef, lors du creusement du Canal de Suez, sous la direction de Ferdinand de Lesseps. Il participa à la réalisation de nombreux projets et notamment à l’étude du tracé d’une ligne de chemin de fer reliant l’Asie à l’Europe. Il était directeur de la société ottomane du chemin de fer Smyrne-Cassaba et prolongements. Vers 1880, il est le promoteur de la station balnéaire du Val-André dans les côtes d’Armor en Bretagne.
Le 27 octobre 1869 : le patron de presse américain James Gordon Bennett junior ordonne la mission du journaliste et explorateur britannique Henry Morton Stanley pour rechercher l’écossais David Livingstone en Afrique.
Passionné par les sciences et bien informé sur les dernières inventions, Napoléon III entretient des rapports privilégiés avec les savants dont il se plait à écouter les conférences et à suivre les expériences. Celui qui rencontra le plus ses faveurs est Louis Pasteur qu’il rencontre pour la première fois après que celui-ci ait réfuté la thèse de la génération spontanée et démontré l’existence des animalcules (plus tard appelés microbes).
Dans le domaine des arts, l’un des marqueurs forts destiné à éveiller la créativité est le développement de la photographie. Napoléon III trouve en la photographie un instrument moderne permettant de réaliser cette ambition au côté des techniques plus traditionnelles qu’étaient notamment la peinture et la sculpture.
La Rédaction