Cameroun : Après un an, la justice patine dans l’enquête de l’assassinat du journaliste Martinez Zongo.
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Un an après la découverte de la dépouille de Martinez Zogo, chef de chaine d’Amplitude FM, la justice a mis la main sur quelques suspects sans toutefois désigner le commanditaire. Mais, l’enquête n’a pas trop évolué.
Dès le premier mois qui a suivi son décès, plusieurs suspects, dont l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, président directeur général du Groupe l’Anecdote, Maxime Eko Eko l’ancien directeur de la Direction générale de la recherche extérieur (Dgre), Justin Danwe l’ancien directeur des opérations de la Dgre, ainsi qu’une dizaine d’éléments du service de contre-espionnage camerounais, et des commissaires de police, ont été arrêtés. La mise aux arrêts de Martin Savom le maire de Bibey, dans la région du centre est venue fermer la queue il y a quelques semaines.
Malgré ces arrestations, plusieurs zones d’ombres persistent au moment où l’hypothèse d’un deuxième commando semble de plus en plus se dessiner au sein de l’opinion. Qui a ordonné l’assassinat de Martinez Zogo ? Et qui a tué Martinez Zogo, puisque selon les accusations de la justice, Jean Pierre-Amougou Belinga et Maxime Eko Eko ne sont que des complices de tortures, et qu’aucun des éléments n’a été inculpé pour meurtre ?
Au sein de l’opinion, l’affaire qui est enrôlée au tribunal militaire commence à susciter de la méfiance. Dans une lettre publiée en décembre dernier, Maître Hakim, l’un des avocats de la famille de Martinez Zogo fait appel à la préservation de l’impartialité de l’institution judiciaire, soulignant que la promiscuité et les privilèges accordés aux inculpés remettent en question l’équité du traitement réservé à chacun.
Les Camerounais en viennent même à penser que cette affaire finira comme les autres sans qu’on ne sache qui a envoyé tuer Martinez Zogo.
Par Georges Domo