Gabon: plainte déposée contre le fils aîné d’Ali Bongo pour « enrichissement illicite »
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Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné du président gabonais Ali Bongo Ondimba, est visé par une plainte pour corruption, détournement de deniers publics et blanchiment déposée par quatre organisations de la société civile.
Il s’agit de : « Mouvement sauvons la République », « Ça suffit comme ça », Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG), confédération syndicale Dynamique unitaire.
La plainte se base sur des faits extrêmement récents, selon Georges Mpaga, président exécutif national du Réseau des organisations libres de la société civile, qui souhaite que des enquêtes soient ouvertes. « Nous nous basons sur un scandale qui s’est déroulé il y a bientôt une semaine. Des éléments de la gendarmerie ont arraisonné un véhicule contenant des millions. Un véhicule qui était conduit par des agents de la Garde présidentielle qui ont déclaré que cet argent appartenait à Noureddin Bongo. L’autre fait, c’est le blanchiment des capitaux. Le bâtiment abritant l’hôtel Nomad est un bâtiment public, qui a été conçu dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations. Aujourd’hui, ce bâtiment appartient à Noureddin Bongo. Noureddin Bongo est donc actionnaire dans cet hôtel, ce qui constitue une prise illégale d’intérêts. Donc, nous estimons que le fils du président de la République, qui est miraculeusement propulsé à la fonction de Coordinateur des affaires présidentielles, doit répondre de ces actes devant la justice, doit être poursuivi par les juridictions compétentes. L’opération anticorruption est une opération qui doit être impartiale, qui doit être orientée sur tous les criminels financiers, y compris ceux de la famille Bongo. »
Ces ONG disent disposer d‘éléments à charge. Il y a près d’une semaine, la gendarmerie mobile interpellait lors d’un contrôle de routine, des éléments de la Garde présidentielle qui portaient par-devers eux « plusieurs sacs d’argent ». Lors de leur interrogatoire, ils auraient avoué que ces colis appartiendraient à Noureddin Bongo Valentin.
Reste à savoir la suite que donneront les différentes institutions auxquelles les quatre OSC se sont confiées pour obtenir « un engagement ferme pour sauver la République gabonaise en lambeaux à cause de la corruption au sein du pouvoir Exécutif ».
Rappelons que dans le pays, l’opération « Scorpion », destinée à lutter contre la corruption, a déjà fait tomber de grosses têtes dont l’ancien « Tout-puissant » directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga aujourd’hui placé en détention préventive « détournement de fonds publics et blanchiment ».
Par Jérôme wailifu.