Afrique : Coronavirus : l’Union Africaine déplore l’absence d’équité dans l’accès aux vaccins

L’Union africaine a déploré, ce jeudi, l’insignifiance du nombre de doses de vaccin contre le coronavirus mises à la disposition de l’Afrique et a proposé une production continentale en vue de faire face à la pandémie, lors de la 21e édition du forum pharmaceutique international ouvert à Abidjan.

« Cette pandémie nous interpelle quotidiennement sur l’absence d’équité, d’égalité, de partage. On est devant une situation qui est intenable. D’un côté, nous avons une partie du monde qui a les vaccins, d’un autre côté, nous avons ceux qui sont laissés complètement pour compte. Sur les 7,5 milliards de doses qui ont été mis à la disposition du monde, notre continent n’a reçu que 2% de ces doses », a déploré Michel Sidibé, envoyé de l’Union africaine pour l’Agence africaine du médicament, jeudi.

Pour lui, le continent ne peut plus continuer à attendre. Le continent est obligé de se réorganiser pour produire ses propres vaccins et médicaments. « Avec une population de 1,3 milliard, nous n’avons vacciné que 3% de cette population. Nous avons aujourd’hui 1,2 milliard de personnes qui n’ont reçu aucune dose de vaccin. Vous ne pourrez jamais contrôler une pandémie dans ces conditions-là », a-t-il martelé.

Michel Sidibé a souhaité, en outre, un développement de centres de production sur le continent, qui permettraient d’accroître la disponibilité des médicaments. « Le marché des médicaments l’année dernière était de 1412 milliards de dollars. Sur ce marché mondial, l’Afrique ne représentait que 1,2 milliard de dollars. Il est important pour nous de créer nos productions continentales », a-t-il ajouté.

Du 13 au 16 octobre, la 21e édition du forum pharmaceutique international se tient autour du thème : « Santé des populations : quels enjeux pour le pharmacien ? ». Prés 1 600 participants prennent part à l’événement, des opérateurs du monde de la pharmacie, des chercheurs, enseignants, officinaux, grossistes-réparateurs, industriels, biologistes, professionnels de la santé publique, ONG partenaires techniques et financiers de la santé, etc.

Par Jérôme Wailifu