Burkina-Faso : La Nation célèbre la journée des coutumes et des traditions le 15 mai

 

L’évènement réunit les fils et filles du pays des hommes intègres sous le thème ‘’ Spiritualité, traditions et pratiques coutumières au Burkina Faso. Ce jour est déclaré férié sur toute l’étendue du territoire national.

Dans le contexte africain dominé par la mondialisation, les autorités burkinabè ont signé un décret le 6 mai 2024, pour consacrer le 15 mai de tous les ans à la célébration des coutumes et traditions du pays. Une initiative qui vise le retour aux Sources, de plus en plus valorisé par les africains en quête de leur identité. En cette occasion, la réflexion est centrée sur l’importance des valeurs traditionnelles et ancestrales dans la vie des peuples. Anthropologues, historiens, initiés des traditions africaines, mènent le débat sur les grands défis à mener en vue de la préservation ainsi qu’à la promotion de la spiritualité des ethnies dans un monde en mutation. Les chants, les danses traditionnelles, les contes et les proverbes rappellent l’identité, voire le patrimoine ancestral des uns et des autres. « Si l’Afrique ne décide pas d’une révolution religieuse, son développement va en pâtir », prévient Konomba Traoré, administrateur civil à la retraite, par ailleurs, féru des traditions africaines.
Pour Emile Zerbo, Ministre de l’Administration territoriale, « La journée du 15 mai a pour objectif de réaffirmer la laïcité de l’État et de permettre à la religion traditionnelle de retrouver sa place dans la société ».
Plusieurs croyances spirituelles évoluent au Burkina Faso et dans tous les pays d’Afrique où les fêtes religieuses occupent une place de choix au sein des familles et des États. Le Christianisme et l’Islam enregistrent le plus grand nombre d’adeptes. Toutefois, les croyances traditionnelles et ancestrales résistent face aux courants divergents.
Dans certaines régions du continent, la coexistence entre les religions reste houleuse. Des leaders religieux rejettent radicalement toute autre pratique différente de leurs idéologies ; l’intolérance crée les tensions entre les communautés religieuses.

Par William Omer Tchuisseu

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