Cameroun : 20 ans de prison ou peine de mort pour ceux qui appellent au coup d’Etat
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Le gouvernement camerounais a annoncé des poursuites judiciaires contre tous ceux qui appellent à la prise de pouvoir par la force , selon un communiqué de presse du porte-parole du gouvernement publié lundi soir.
Face aux analyses de certains acteurs dans les médias nationaux et étrangers qui prophétisent la déstabilisation du Cameroun , “le gouvernement camerounais rappelle que le Cameroun est un Etat de droit, doté d’institutions démocratiques, au sein desquelles sont clairement définis les mécanismes d’accession au pouvoir”, a précise dans le communiqué René Emmanuel Sadi, ministre camerounais de la Communication.
10 à 20 ans de prison, peine de mort
La Loi camerounaise est claire sur tout ce qui est appel à insurrection. Ce mot désigne d’après Larousse, une “Action de s’insurger, de se soulever contre le pouvoir établi pour le renverser”. Pour le cas du Cameroun, le Code pénal et les dispositions de la loi No. 2014/028 du 23 décembre 2014 ont prévu que les auteurs d’actes terroristes ou d’appel à l’insurrection courent un emprisonnement de 10 à 20 ans, voire une peine de mort.
Le contexte sous-régional est marqué par des coups d’Etats qui, depuis 2020 ne font que se multiplier. Mali, Guinée, Burkina, Niger, Gabon, la liste tente de s’allonger. D’ailleurs les tentatives se multiplient comme au Burkina …
Les autorités camerounaises, pour leur part, ont exhorté leurs compatriotes à plus de vigilance et de patriotisme tout en invitant les auteurs des appels aux coups d’Etat au Cameroun à se garder d’établir des parallèles insensés sur le devenir du Cameroun. Car, ces actes pourraient s’apparenter à des appels à déstabilisation de l’Etat, et, de ce fait, justifier leur interpellation et leur traduction devant la justice, selon le communiqué.
L’histoire retient que le 31 décembre 2022 au Cameroun, quatre activistes du collectif de la société civile Stand Up for Cameroon (Debout pour le Cameroun) ont été condamnés, à 16 mois de prison ferme pour « insurrection ».
Par Ousmane Diallo