Cameroun : Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) veut faire sa mue

 

Le principal parti de l’opposition camerounaise va organiser du 9 au 10 décembre sa troisième convention ordinaire au palais des Congrès de Yaoundé.

Maurice Kamto le leader du Mrc et son équipe envisagent le changement au sein du directoire du parti. Après plusieurs démissions et exclusions, le groupe ambitionne de combler le vide afin de renforcer les rangs de cette formation politique. En trois ans l’entité a perdu bon nombre de figures importantes en raison des discordes entre Maurice Kamto et ses ex compagnons. Les luttes internes et les méthodes du parti ont créé la division avec les visages connus de la scène politique camerounaise en l’occurrence Célestin Djamen d’ores et déjà responsable d’un parti politique ; Sosthène Médard Lipot a quitté le navire MRC sans occulter son mécontentement vis-à-vis de Maurice Kamto. L’affront ouvert par Michèle Ndocki pour challenger le président du MRC à la tête du parti suivi de ses déclarations jugées subversives par les militants et décideurs du MRC lui ont valu l’exclusion. Aussi, l’absence d’Alain Fogué et d’Olivier Bibou Nissack deux pièces maitresses de ce parti politique, incarcérées à la prison de Kondengui fragilise le groupe et nécessite un moyen pour essayer d’équilibrer le manque.
« Il était temps de penser à une restructuration du parti pour se projeter dans l’avenir. Nous allons également procéder à l’accueil de nouveaux membres et à l’installation officielle de nouvelles fédérations du Mrc créées dans plusieurs localités du Cameroun ». Bertin Ningoué jeune cadre du Mrc à Yaoundé donne les détails sur l’évènement et le programme de la rencontre. Selon les sources à l’intérieur du parti, quelques membres du directoire du Mrc dans la diaspora céderont leurs fauteuils aux nouveaux entrants. Maurice Kamto et Mamadou Mota son premier vice-président garderont leurs sièges.
A deux ans de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, le MRC sorti deuxième à la course pour la magistrature suprême de 2018 veut affuter ses armes pour rivaliser Paul Biya.

Par Tchuisseu Lowé

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