Cameroun : Meurtre du petit Mathis – La chanteuse Lydol sous le feu des critiques

Le meurtre brutal du petit Mathis, un enfant de six ans, continue de choquer l’opinion publique camerounaise. Le principal suspect, un homme d’une cinquantaine d’années, a été interpellé par les forces de l’ordre après avoir échappé à une tentative de vindicte populaire. Hospitalisé et menotté, il s’est révélé être le père biologique de la chanteuse camerounaise Lydol.

L’affaire, déjà tragique, a pris une tournure médiatique tendue lorsque certains internautes ont commencé à cibler l’artiste, l’accusant à tort de complicité ou de minimisation du drame en raison de son lien de parenté avec l’accusé.

Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, Lydol s’est dite « effondrée » et a adressé ses condoléances à la famille de la victime. Elle a également annoncé l’annulation de plusieurs spectacles prévus entre fin mai et début juin, tout en affirmant : « Je souhaite que la justice suive son cours, en toute indépendance, comme il se doit ».

Malgré sa prise de parole, la réaction du public a été majoritairement négative. De nombreux internautes estiment que la chanteuse feint la douleur pour préserver son image publique.

Voici quelques commentaires laissés sur les réseaux sociaux :

> « C’est la comédie que tu es en train de faire. Courage à la famille de Mathis. »
« Le genre de vidéo où on commence par des pleurs, c’est de la comédie déguisée. »
« Le baume François aux yeux et hop les pleurs… Le cinéma de ça. Allez réveiller bb Mathis. »
« Je ne vois ni la tristesse, ni la désolation, ni les larmes. Franchement, elle ne dit rien. »
« Quelle comédie ! Tu savais qu’il est comme ça depuis, mais comme Nzui a mis de la lumière dessus aujourd’hui, tu fais genre. Tu sais que ton père est un assassin mais… stuiippppp. »
« On ne voit pas la désolation dans tes yeux, comédie pro max. »
« Ça se voit qu’elle n’est pas réellement touchée, juste de la comédie. Mais il y a un Dieu qui voit tout. RIP mon petit ange et beaucoup de courage à ta famille. »
« Le report des concerts lui fait mal grave. Justice pour Mathis. »

Face à cette déferlante, le ministre camerounais du Travail, Grégoire Owona, est intervenu via sa page Facebook pour rappeler qu’« un enfant, fût-il une vedette, ne saurait être responsable des crimes de son père », appelant les médias à plus de rigueur dans le traitement de cette affaire.

Selon les témoignages rapportés par RFI, tout aurait commencé par une altercation dans une buvette de Yaoundé entre le père de Mathis et le suspect. Ce dernier se serait ensuite rendu au domicile de la famille de l’enfant, situé à proximité, et lui aurait asséné plusieurs coups de couteau, entraînant sa mort.

L’enquête se poursuit. En attendant, la société camerounaise, meurtrie, appelle à ce que justice soit rendue pour le petit Mathis.

Par Georges Domo