Côte d’Ivoire : Présidentielle: Laurent Gbagbo refuse toute alliance politique
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À un mois de l’élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, déclaré inéligible par le Conseil constitutionnel, a pris position. Dans une déclaration rendue publique, il a affirmé qu’il ne soutiendrait aucun des candidats retenus pour le scrutin, dénonçant un processus qu’il juge dépourvu de légitimité.
Selon l’ex-chef d’État, plusieurs candidatures majeures, dont la sienne et celle de l’ancien ministre Tidjane Thiam, ont été invalidées, faussant ainsi la compétition. Gbagbo estime que la liste définitive ne reflète pas les véritables forces politiques du pays. « Il n’y a ni consensus ni légitimité suffisante », a-t-il martelé, rejetant l’idée de toute stratégie d’alliance avec d’autres partis ou candidats.
Le fondateur du Front Populaire Ivoirien (FPI) appelle toutefois ses partisans à une « résistance démocratique et pacifique », qu’il présente comme la seule voie pour contester ce qu’il considère comme une impasse institutionnelle.
Pendant ce temps, le président sortant Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, brigue un quatrième mandat. Une candidature qui cristallise les tensions politiques en Côte d’Ivoire.
Face à ces contestations, le gouvernement a rappelé la fermeté de la loi. Amadou Coulibaly, porte-parole de l’exécutif, a déclaré mercredi que les décisions du Conseil constitutionnel étaient « sans recours », avertissant que toute contestation tomberait sous le coup de la législation en vigueur.
À quelques semaines du scrutin, la déclaration de Laurent Gbagbo ajoute une nouvelle dose d’incertitude à une élection déjà marquée par des divisions profondes.
Par Ousmane Diallo

