États-Unis : Le « Golden state killer » condamné à la perpétuité pour 13 meurtres

Il avait terrorisé la Californie il y a 40 ans, avant de couler des jours paisibles de père de famille, jusqu’à son arrestation en 2018 à Sacramento. Vendredi, le « Golden state killer » Joseph DeAngelo a été condamné à onze peines consécutives de prison à vie sans possibilité de libération, plus une peine de prison à vie et une autre de 8 ans, pour 13 meurtres et autant de viols commis dans les années 1970-80. « Il ne mérite aucune pitié », a tranché le juge.

Au total, DeAngelo a reconnu 13 meurtres et avoir violé plus de 50 femmes – il y avait prescription pour la plupart mais le procureur a pu l’inculper pour 13 viols accompagnés de « kidnapping », avec des victimes souvent attaquées et ligotées chez elles. Agé de 74 ans, il avait plaidé coupable afin d’éviter la peine de mort.

« Je suis profondément désolé »
C’est un site de généalogie génétique qui a permis aux enquêteurs de résoudre ce « cold case » qui était au point mort depuis 1986. En 2016, grâce à des traces ADN prélevées sur des scènes de crime, le FBI crée un profil sur GEDmatch, un site permettant de retrouver des membres de sa famille ayant eux aussi partagé leurs informations génétiques. Les enquêteurs ont ensuite remonté l’arbre généalogique jusqu’à un suspect vivant dans la banlieue de Sacramento, et ils ont obtenu un « match » avec des traces ADN prélevées dans ses poubelles.

Avant l’annonce du verdict, Joseph DeAngelo a effectué une déclaration pour la première fois du procès. Assis jusque-là dans un fauteuil roulant, il s’est mis debout, droit comme un militaire – il a servi au Vietnam – et, d’une voix ferme, il a présenté ses excuses aux familles des victimes : « J’ai écouté chacune de vos déclarations, et je suis profondément désolé. » Il n’a, en revanche, offert aucune explication à ses actes.

Par Frédéric Konaté

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