France : Kémi Séba interpellé à Paris : un nouveau chapitre judiciaire pour l’activiste panafricaniste

Kémi Séba, l’activiste franco-béninois et figure de proue du panafricanisme, a une nouvelle fois été arrêté par les autorités françaises ce lundi 14 octobre 2024 à Paris. L’interpellation a eu lieu dans le 15e arrondissement, alors qu’il déjeunait tranquillement dans un restaurant en compagnie de son collaborateur. Ce n’est pas la première fois que l’activiste se retrouve dans les mailles de la justice.

Récemment déchu de sa nationalité française, Séba, de son vrai nom Stellio Capo Chichi, est une figure controversée qui fait parler de lui par ses prises de position radicales contre les anciennes puissances coloniales et les élites africaines qu’il accuse de connivence. Très suivi sur les réseaux sociaux et au sein de la jeunesse africaine, il milite activement pour une souveraineté complète des nations africaines, prônant l’abandon du franc CFA, qu’il considère comme un symbole néocolonialiste.

Une arrestation qui soulève des questions

Bien que les motifs de cette arrestation n’aient pas encore été révélés, ses soutiens redoutent une nouvelle tentative d’étouffer sa voix dissidente. Depuis plusieurs années, Kémi Séba est dans le viseur des autorités de différents pays en raison de ses discours enflammés, souvent perçus comme subversifs. En 2023, il avait déjà été brièvement incarcéré au Bénin pour « incitation à la révolte ». Cette nouvelle arrestation en France marque un tournant dans son parcours.

Une figure contestée mais influente

Kémi Séba, souvent vu comme une figure polarisante, ne laisse personne indifférent. Pour ses partisans, il est un héros des temps modernes, un défenseur infatigable de la cause africaine face aux puissances occidentales et aux dirigeants corrompus du continent. Pour ses détracteurs, il est un agitateur populiste qui manie un discours de division.

Cette affaire est à suivre de près, car elle pourrait marquer un tournant dans les relations entre l’activiste et la France, pays qu’il accuse régulièrement de maintenir son influence sur les anciennes colonies africaines.

Par Ousmane Diallo