Grande-Bretagne : Modernisation radicale : l’armée britannique pourrait renoncer à ses chars
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L’armée britannique pourrait bientôt se débarrasser de tous ses chars dans un souci de modernisation. Le Times, se référant à ses sources anonymes au sein du gouvernement du Royaume-Uni, indique que certains ministres britanniques doutent de l’utilité des 227 chars Challenger 2 et 388 véhicules blindés Warrior que compte le pays actuellement.
Dans le cadre d’une révision radicale de son armée, ce type d’armement pourrait donc être envoyé aux oubliettes. Un projet ébruité, rapporte Sputnik, alors que Londres semble s’éloigner des équipements lourds au profit de la guerre cybernétique et aérienne. Le ministère britannique de la Défense avait ainsi déclaré l’an dernier que les cyber-capacités, l’espace et d’autres technologies devraient attirer davantage d’investissements.
« Nous savons qu’un certain nombre de décisions audacieuses doivent être prises afin de protéger correctement la sécurité britannique et de rééquilibrer les intérêts de la défense pour faire face aux nouvelles menaces auxquelles nous sommes confrontés », a précisé la source gouvernementale anonyme auprès du Times.
« Le Challenger 2 est en service sans mise à niveau majeure depuis 1998. Pendant ce temps, les États-Unis, l’Allemagne et le Danemark ont achevé deux mises à niveau majeures, tandis que la Russie a mis en service cinq nouvelles variantes et une sixième en attente. Le Warrior est encore plus obsolète et a 20 ans de plus que ceux exploités par nos principaux alliés », avait avancé Mme Mordaunt en 2019, à l’époque, secrétaire à la Défense.
Selon la même source citée par le Times, le Royaume-Uni est en train de négocier avec ses partenaires de l’Otan un possible abandon des chars. « Nous ne serons tout simplement pas considérés comme une nation leader crédible au sein de l’Otan si nous ne pouvons pas déployer des capacités de combat rapproché. Cela nous place derrière des pays comme la France, l’Allemagne, la Pologne et la Hongrie ». Cette décision « déguise les pressions financières en choix de capacités ».
Le Royaume-Uni compte moins de chars que l’Argentine, avec ses 231 tanks, l’Allemagne avec ses 236, et l’Ouganda avec ses 239 ; la Russie, les États-Unis et la Chine occupent les trois premières positions avec 12,950, 6,333 et 5,800 respectivement.
Par Frédéric Konaté