Monde: L’air que nous partageons : de l’Ile de Sein à Pékin
Partager la publication "Monde: L’air que nous partageons : de l’Ile de Sein à Pékin"
Les habitants de l’Ile de Sein furent parmi les premiers à rejoindre le Général de Gaulle après son appel du 18 juin 1940, refusant la capitulation et appelant à continuer le combat. Au moment où la Chine agrandit son « Palais céleste » avec l’arrivée de trois taïkonautes sur sa station spatiale, le 7 septembre
a été choisie par les Nations unies comme journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus. Le thème de cette année, « L’air que nous partageons », met l’accent sur la nature transfrontalière de la pollution atmosphérique, soulignant la nécessité d’une responsabilité et d’une action collectives. L’Ile de Sein, le quart de la France peut réinventer un message d’avenir du Ponant à l’Extrême-Orient.
L’Ile de Sein, une des cinq villes Compagnon de la Libération, peut grâce à cette distinction, dialoguer avec la Chine, ce grand pays qui voue au Général de Gaulle une immense vénération.
En 2014, le 11eme ambassadeur de Chine, Zhai Jun qui venait de déposer ses lettres de créance, est allé se recueillir sur la tombe du Général à Colombey-les-Deux-Eglises avant même de rencontrer le président de la République, perpétrant ainsi une tradition ancienne.
Si ce furent d’abord les échanges commerciaux, qui ont développé des relations entre la France et la
Chine ; ce furent aussi les relations intellectuelles, et par exemple celle des célèbres 6 missionnaires «mathématiciens» du roi Louis XIV, qui partirent de Bretagne en 1685 et qui ont inauguré un véritable commerce des lumières.
L’Ile-de Sein, en tant que laboratoire des énergies renouvelables, pourrait-elle réactiver aujourd’hui
cette diplomatie d’influence ?
A la pointe de l’Europe, Sein est devenue une figure emblématique des risques du réchauffement climatique qui pèseront dans le siècle à venir. Outre les protections réalisées ou confortées, le Conseil municipal de l’île s’est emparé depuis 2008 de la question de la transition énergétique avec réalisme
mais sans sombrer dans le catastrophisme ambiant.
Avec l’appui de la grande majorité de la population, les modifications de l’ensemble de la chaîne énergétique continuent à être mises en place, de la diminution de la consommation des énergies à l’objectif de production 100% renouvelable. Mais cet objectif visant à réduire, puis supprimer le recours aux énergies fossiles doit être atteint de façon raisonnée et raisonnable en fonction des possibilités locales et des évolutions technologiques (photovoltaïque en cours d’installation et à l’étude : éolien, hydrolien, problématique du stockage).
L’Ile s’est engagée dans un vaste processus général avec la signature d’accords de Boucle Energétique à Ouessant.
Les partenaires signataires assurent un engagement total et fiable : l’Etat, la Région Bretagne, le Département du Finistère, l’AIP Association des Iles du Ponant, les opérateurs EDF, ERDF, SDEF
Syndicat Départemental d’Energie et d’Equipement du Finistère, Société SABELLA.
L’Ile de Sein, petit territoire maritime breton qui était, selon le Général de Gaulle en 1940 le quart de la France, est encore aujourd’hui Résistante en poursuivant activement ses réalisations dans le domaine de la transition énergétique.
Elle ne baisse pas les bras face aux menaces, plus ou moins avérées, du réchauffement climatique. Ses expériences de transition énergétique pourraient jouer un rôle de passeur, de pont interculturel avec la Chine, à l’instar de la démarche « lycée vert » du lycée international Charles-de-Gaulle de Pékin.
La route de Confucius passe par l’île de Sein ?
Les expériences bretonnes de transition énergétique pourraient jouer un rôle de passeur, de pont interculturel avec la Chine, par exemple en relation avec la démarche « lycée vert » du lycée
international Charles-de-Gaulle de Pékin. La Région qui dispose de la compétence de gestion des lycées, pourrait recevoir en retour des idées d’innovations qui ont pu déboucher positivement en faveur d’un meilleur bien-être des jeunes générations. Reprenons l’exemple du lycée « vert » Charlesde-Gaulle à Pékin. L’originalité de cet établissement est d’offrir aux élèves un air filtré, face à la
redoutable pollution atmosphérique dans la capitale chinoise.
Pour aller plus loin, découvrir l’Hermine et le Lotus, étude des relations entre la Bretagne et la Chine de 1534 à aujourd’hui :
https://books.google.cm/books?id=YfYqEAAAQBAJ&printsec=frontcover&redir_esc=y#v=onepage&q
&f=false
Par Kevin LOGNONÉ