Niger : “Les forces françaises ne se redéploieront qu’à la demande de Bazoum”, Président Macron
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Le président français Emmanuel Macron s’exprimait lors d’une conférence de presse après avoir participé au sommet du G20 à New Delhi, le 10 septembre. Le régime militaire nigérien a accusé la France de déployer des forces dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest en vue d’une intervention militaire.
Les relations avec la France, ancienne puissance coloniale du Niger, se sont rapidement dégradées après que Paris ait pris fait et cause pour le président déchu Mohamed Bazoum à la suite du coup d’État de juillet.
“Il convient de porter à la connaissance de l’opinion publique, nationale et internationale, que malgré l’annonce de ce plan de retrait, la France continue de déployer ses forces dans plusieurs pays de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) dans le cadre des préparatifs d’une agression contre le Niger, qu’elle planifie en collaboration avec cette organisation communautaire“, a accusé le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du régime nigérien.
L’État du Sahel est également engagé dans un bras de fer avec la CEDEAO, qui a menacé d’intervenir militairement si les pressions diplomatiques en faveur du retour de M. Bazoum au pouvoir échouaient.
Le 3 août, les putschistes nigériens ont renoncé à plusieurs accords de coopération militaire avec la France, qui compte environ 1 500 soldats stationnés dans le pays dans le cadre d’une lutte plus large contre le djihadisme.
Dimanche, le président Macron a réitéré la position de la France, exigeant la libération du président Bazoum.
Il a souligné que le redéploiement des troupes ne se ferait qu’à la demande du chef d’État déchu.
“Depuis juillet dernier, un coup d’État prend en otage un président démocratiquement élu. La position de la France est simple : nous le condamnons, nous appelons à la libération du président Bazoum et au rétablissement de l’ordre constitutionnel, et nous ne reconnaissons pas la légitimité des déclarations des putschistes, puisque le président Bazoum n’a pas renoncé au pouvoir. Et donc, si nous redéployons quoi que ce soit, je ne le ferais qu’à la demande du président Bazoum et en coordination avec lui, pas avec des fonctionnaires qui aujourd’hui prennent un président en otage. Sur ce sujet, depuis le premier jour, la France se coordonne avec l’ensemble des présidents de la région et des chefs d’État et de gouvernement, et nous soutenons pleinement les positions de la CEDEAO“, a clarifié le président français Emmanuel Macron.
Mardi, une source du ministère de la Défense de Paris a déclaré au média français Le Monde que l’armée française était en pourparlers avec le régime militaire au sujet du retrait d’éléments de sa présence au Niger.
Par Jérôme Wailifu