RDC : Des associations féminines s’opposent aux mariages précoces
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À l’occasion de la marche de protestation amorcée ce jeudi 25 janvier 2024 à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, les membres des associations féminines ont pointé du doigt les pratiques des mariages précoces qui exposent les jeunes filles à des risques de toutes sortes.
À en croire Honorine Bakoshanga, membre fondateur du Cadre de concertation de la femme congolaise (CAFCO), prendre en mariage une fille qui n’a pas encore atteint l’âge de la majorité (18 ans) devrait être considéré comme un viol au sens propre. « Lorsqu’un parent, un tuteur ou une personne qui exerce une autorité parentale sur la personne force une fille à entrer dans le mariage, c’est aussi l’infraction. Raison pour laquelle, nous demandons que justice soit faite et que la loi soit appliquée, étant donné que nous sommes dans un Etat de droit», a-t-elle indiqué.
Pour sa part, Me Rachel Sangwe, représentante de l’Alliance internationale des femmes avocates (AIFA) a, lors de sa prise de parole, fait savoir qu’elles sont venus devant le palais de la justice afin de déposer un mémo en rapport à la situation qui prévaut dans les réseaux sociaux faisant état d’un pasteur qui a pris en mariage une mineure sans le consentement de cette dernière.
«Nous voulons que justice soit faite et que prochainement pareil acte ne reste pas impuni. En ce qui concerne l’âge du pasteur par rapport à la fille, ce dernier pourrait être qualifié son arrière-grand-père, ce qui est inadmissible et intolérable», a laissé entendre Me R. Sangwe.
Pour rappel, le 8 janvier 2024 à Muanda, au Kongo central, le pasteur Kas Kasambakana a contracté un pseudo mariage religieux avec une jeune adolescente nommée Meda, donnée en cadeau par ses propres parents. La jeune adolescente est devenu la 13 ème femme de ce pasteur.
Ces associations n’ont pas manqué de lancer une sonnette d’alarme aux autorités afin qu’elles puissent s’impliquer davantage tout en appelant les parents à assumer leurs responsabilités.
Par Yenga Fazili wã BIREGEYA