Sao Tomé-Et-Principe : Célébration des 49 ans d’indépendance de ce pays d’Afrique centrale le 12 juillet 2024
A la suite d’une révolution populaire guidée par le Mouvement de libération de Sao Tomé –et-Principe (MLSTP), une formation politique d’idéologie communiste, le pays arrache sa liberté le 12 juillet 1975 des mains du colon portugais. Récit sur les grandes dates qui ont marqué l’histoire de la Nation.
En 49 ans, la République de Sao Tomé –et- Principe a connu une importante mutation des systèmes politiques interceptés par les coups d’État militaire de courte durée, sans prise de pouvoir par l’armée. Aux premières heures de l’indépendance du pays, Manuel Pinto Da Costa, son premier président, installe un régime marxiste et fait du MLSTP le parti unique à travers lequel s’identifie la majeure partie de la population. Activiste – révolutionnaire, il a incité le peuple à renverser le colonialisme portugais en s’inspirant de la « révolution des œillets » en référence à la lutte armée qui mis fin à la dictature au Portugal en 1974. Au cours de son règne, il restitue aux paysans leur patrimoine spolié par les portugais pendant l’époque coloniale et développe l’agriculture et la pêche dans l’île. Son premier ministre Miguel Trovoada accède au pouvoir en 1991 par les élections sous la bannière de l’Action démocratique indépendante(ADI), son parti politique. Il promeut la démocratie et incite l’opinion aux débats contradictoires. Le 15 août 1995 un coup d’État militaire mené par le lieutenant Manuel Quintas de Almeida, commandant de la Junte du salut national de Sao Tomé-et –Principe, déstabilise le pouvoir de Miguel Travoada. Il est accusé par l’armée qui déplore son abandon et ses mauvaises conditions de travail. Les militaires au pouvoir ne feront pas long feu ; la communauté internationale pousse les hommes en treillis par la sortie, le chef de l’État reprend les commandes du pays le 22 août, huit jours seulement après les bruits de bottes. En 2001, Fradique de Menezes, représentant du Mouvement pour les forces de changement démocratique – Parti libéral (MFCD-PL), remporte l’élection présidentielle. Son incapacité à assurer l’ordre dans les rangs est à l’origine d’un deuxième putsch dirigé le 16 juillet 2003 par le général major Fernando Pereira. L’officier supérieur renverse le gouvernement alors que le chef de l’État est en voyage officiel au Nigéria. Les Nations unies et les grandes puissances condamnent une fois de plus les actions des militaires. Les négociations entre l’armée et le dirigeant santoméen de retour au pays, aboutissent au respect de la constitution. Le nationaliste Manuel Pinto Da Costa, le tout premier président du Sao Tomé libre, est de nouveau plébiscité en 2011. Il dirige le pays jusqu’en 2016, période à laquelle l’opposant Evaristo Carvalho, membre de l’ADI, prend le pouvoir et renforce la démocratie. En 2021 il se retire de la course pour la magistrature suprême et son successeur Carlos Vila Nova, l’actuel dirigeant remporte l’élection avec 57, 54% des voix pour le compte de l’ADI.
Par William Omer Tchuisseu