Tchad : Fin de la présence militaire française: l’armée tchadienne reprend le contrôle des bases
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Le drapeau tchadien flotte désormais sur l’ensemble des bases militaires précédemment occupées par l’armée française. L’État-major général des Armées a officiellement annoncé ce jeudi la rétrocession totale des installations militaires françaises à l’Armée nationale tchadienne, marquant ainsi une étape historique pour le pays.
La dernière base concernée, Sergent Adji Kossei, située à N’Djamena, a été transférée aux forces tchadiennes ce 30 janvier. Ce processus de restitution, amorcé il y a plusieurs mois, s’est déroulé dans le cadre d’un accord entre les autorités tchadiennes et françaises. Avec cette rétrocession, c’est une présence militaire de plusieurs décennies qui prend fin, concrétisant le retrait définitif des forces françaises du territoire tchadien.
Une transition stratégique pour l’armée tchadienne
Les autorités tchadiennes assurent que l’Armée nationale tchadienne est prête à assumer pleinement la gestion et la sécurisation des infrastructures récupérées. Selon les déclarations relayées par les médias, la transition s’est faite de manière ordonnée et dans le respect des engagements pris entre les deux États.
Ce retrait s’inscrit dans un contexte de redéfinition des relations militaires entre la France et certains pays africains, alors que plusieurs nations de la région réclament une plus grande souveraineté sur leurs affaires de défense.
Une nouvelle ère pour la souveraineté nationale
Cette rétrocession marque un tournant majeur pour le Tchad, qui reprend le contrôle total de son espace militaire. Le gouvernement et les forces armées tchadiennes voient en cette transition une opportunité de renforcer les capacités nationales en matière de défense et de sécurité.
Si certains observateurs saluent cette évolution comme une avancée vers une plus grande autonomie stratégique, d’autres s’interrogent sur les défis logistiques et sécuritaires que pourrait engendrer cette nouvelle répartition des responsabilités.
Quoi qu’il en soit, avec le départ définitif des troupes françaises, le Tchad entre dans une nouvelle phase de son histoire militaire, où il devra relever le défi d’assurer sa sécurité de manière totalement indépendante.
Par Kenzo Brown