Tchad : Halam Art, un artiste au coup de crayon magique

De son nom d’état civil, Halam Gaël, connu sous le nom de Halam Art, est l’un de ces artistes aux multiples facettes qui savent explorer pleinement les méandres de leur créativité. Il suffit de jeter un coup d’œil à ses réalisations pour s’en rendre compte. Portrait, caricature, conception de logo, bande dessinée, peinture, Halam Art à touché pratiquement tout. Cette diversité d’univers a d’ailleurs grandement contribué à enrichir sa créativité et son originalité.


peintre-dessinateur abstrait, il se définit d’ailleurs comme un créateur d’images. Depuis l’enfance, Halam Art dessine tout ce qui l’impressionne. Sa vision personnelle teintée de touche moderne du sujet fait beaucoup parler de lui sur la toile. Inspiré souvent par la nature représentée par une série de traits et de tâches au crayon ou au pinceau. Aussi, à l’aide de n’importe quel outil qui lui semble appropriés pour décrire un message, il privilégie les mouvements dans la création de sa toile.

Travailleur, Halam Art passe ses journées libres avec ses papiers rames, ses crayons, son pinceau, il crée, imagine et rend vivant ses esquisses. L’état d’âme de l’autre, son caractère, le parcours de sa vie, les évènements sociaux et politiques qui l’entourent sont les moteurs de son expression artistique. L’énergie que Guissa déploie renforce la puissance de ses œuvres et se traduit aussi bien à travers ses toiles que dans ses dessins.

 » Le virus du dessin m’a piqué depuis la classe de CE1, les enseignants me sollicitaient pour faire des caricatures, des schémas pour faire comprendre aux élèves les cours. J’en ai beaucoup appris, j’ai pu développer mes connaissances dans le domaine. Après le collège, j’ai eu un temps de répit pour mes études, mais j’ai repris juste l’année ou Je n’ai pas pu réintégrer l’école par faute de moyens», confie-t-il.

«Chaque portrait enseigne l’auteur»

«J’ai commencé à dessiner mes frères et à les publier sur les réseaux sociaux notamment WhatsApp. Là les gens les ont facilement reconnus et m’ont encouragé. Depuis je n’ai cessé de dessiner tous les gens que je croisais dans ma vie» s’est-il réjoui. Par pur plaisir, Guissa a créé une page Facebook dans le but de partager ses productions, ses portraits. Décrivant sa méthode de travail, il dit passer d’abord plus de temps à bien observer la personne ou sa photo, avant de prendre le crayon pour dessiner les contours de son œuvre. Il trace, gomme et retrace jusqu’à avoir la meilleure ressemblance. «Il y’a des dessins qui me prenaient presque toute une journée. Mais, au fil du temps, c’est moins de 6 h» explique-t-il, tout souriant.

De 2006 à 2015, il participe à plusieurs expositions et résidences organisées dans la ville de N’Djaména, Moundou et Sarh .

En  2018, il fut choisi par les autorités pour participer à une exposition sur les frasques murale au festival Dari…

Par Kenzo Brown

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