Tchad : Idées reçues : Pourquoi les tchadiens pensent-ils toujours au sexe quand il pleut ?
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Souvent, à l’annonce de la pluie, un petit tour sur les statuts Facebook et WhatsApp révèle des ‘‘J’ai froid’’, ‘‘Les couches sont plus chères qu’un thé chaud. Focus ! ’’, ‘‘La pluie, on a compris. On va se marier’’, ‘‘La pluie n’est pas la camarade des célibataires’’ » beau temps pour mougou » etc…
Ces faits plus ou moins cocasses illustrent d’une certaine manière l’idée reçue et communément partagée selon laquelle les jeunes tchadiens, surtout, n’ont que le sexe à l’esprit, quand vient la pluie. Mais cela est-il vérifié ?
Pour Djerabé, il s’agit simplement de préjugés. « La jeunesse, aujourd’hui, lutte pour réussir. Chaque jour, on se cherche. Tous ces marchands ambulants par exemple dans la rue parfois sous la pluie, n’est-ce pas des jeunes pour la plupart ? » , se demande-t-il.
Et de poursuivre : « Certes, il arrive parfois que par un heureux hasard, si on trouve une occasion alors qu’il pleut, on fait. Mais ce n’est pas forcément intentionnel, pour ma part ».
Pour certains qui vivent dans des zones à fort risque d’inondation, leurs idées sont totalement ailleurs. « Dans mon quartier, quand la pluie s’annonce, tout le monde est inquiet. La dernière pluie de la semaine dernière, ce n’était pas facile. On dit que l’eau rentre dans la chambre à coucher, gâte le matelas, mouille les habits, détruit les documents et tout, on va penser encore à femme dedans ! » , soulève Mahamat.
En ce qui concerne Natacha , le sujet concerne surtout les garçons. « Ce sont les mecs qui nous dérangent souvent avec les ‘‘J’ai froid, bébé’’ et autres. Nous les filles, la pluie ne nous dérange pas trop. Souvent même, on dort quand il pleut et on n’aime pas sortir », confie-t-elle.
Mais face à cette réflexion, on peut se demander où vont toutes ces demoiselles habillées parfois légèrement, qui curieusement juste avant ou un peu après la pluie, traversent la ville à moto discrètement ?
Tout compte fait, ‘‘les idées reçues sont des maladies contagieuses’’. Il faut donc s’en méfier.
Par kenzo Brown