Tchad : Le Patronat de la Presse Tchadienne exige la libération du journaliste Monodji Mbaindiguim olivier
Une arrestation jugée arbitraire
Le Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) monte au créneau pour dénoncer l’arrestation du journaliste et Directeur de Publication du journal Le Pays, Monodji Mbaindiguim Olivier, interpellé le 5 mars 2025 à son bureau à N’Djaména alors qu’il finalisait la parution de l’édition de la semaine. Selon le PPT, cette arrestation s’est déroulée sans qu’aucune notification des faits qui lui sont reprochés ne lui ait été communiquée. Depuis son interpellation, il est détenu dans les locaux de la Coordination de la Police judiciaire (CPJ) sans avoir été auditionné ni présenté à un juge, une situation que le Patronat qualifie de violation grave des principes de l’État de droit.
Un appel à la libération immédiate
Dans un communiqué rendu public ce 7 mars 2025, le PPT exprime son indignation face à cette situation et rappelle que la liberté de la presse est garantie par la Constitution de la Vème République et encadrée par la Loi 031. De plus, l’organisation invoque l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui protège le droit à l’information. Selon le PPT, empêcher un journaliste d’exercer son métier ne porte pas seulement atteinte à ses droits individuels, mais constitue également une entrave à la liberté d’informer le public.
Face à cette situation, le PPT exige :
1. La libération immédiate et inconditionnelle de Monodji Mbaindiguim.
2. Le respect des droits des journalistes, afin qu’ils puissent exercer leur métier en toute sécurité.
3. Une prise de parole officielle du Procureur de la République pour clarifier les circonstances de cette arrestation.
Un appel à la mobilisation nationale et internationale
Le Patronat de la Presse Tchadienne interpelle la communauté nationale et internationale, les organisations de défense des droits humains ainsi que l’ensemble des professionnels des médias à se mobiliser pour condamner cette interpellation. L’organisation met en garde contre toute tentative d’intimidation visant les journalistes et souligne que la liberté de la presse reste un pilier essentiel de la démocratie.
Un précédent inquiétant pour la liberté de la presse
Cette arrestation soulève des inquiétudes quant à l’avenir de la presse indépendante au Tchad. Si la situation perdure, elle risque d’envoyer un signal alarmant quant à la capacité des journalistes à exercer leur métier sans crainte de représailles. Le PPT insiste sur la nécessité d’un cadre juridique respecté, garantissant aux journalistes la protection nécessaire pour informer librement et sans pression.
Le Président du PPT, Allahondoum Juda, réaffirme ainsi l’engagement de son organisation à défendre la liberté d’expression et à lutter contre toute forme d’atteinte aux droits des journalistes.
Par Kenzo Brown
