Tchad: Plan de riposte contre le Covid-19 : encore une fois, la culture est absente dans les priorités gouvernementales

 

Depuis le début de la pandémie Coronavirus, la culture est omis dans les propriétés gouvernementales répertoriées dans le plan de riposte contre le Covid-19 présenté lors du discours du président Idriss Deby Itno.

Sur près de 190 milliards de francs FCFA débloqués, aucune ligne budgétaire n’a été accordée à la culture pourtant victime du covid19, avec plus d’une dizaine d’événements culturels reportés pour des dates ultérieures.

Prendre des décisions sans des mesures d’accompagnement, une spécialité tchadienne!

Le 19 mars dernier, suite à la détection du 1er cas de coronavirus au Tchad, le gouvernement suspendait à travers un communiqué, toutes les activités de grande envergure liés aux sports et à la culture.

Pour les opérateurs culturels, cette décision fût un coup de massue car bon nombre avaient injectés des fonds dans la communication, la logistique, dans le transport des invités et dans la main d’oeuvre locales pour des tâches liées à l’organisation. Au grand dam des organisateurs, nul n’a été subventionné.

Après concertation entre une vingtaine de structures événementielles touchées par le coronavirus, l’impact financier causé par la suspension sans accompagnement s’élève à plusieurs millions , selon les promoteurs

Dans le plan de riposte présenté, certaines lignes n’ont aucun effet positif sur la satisfaction des besoins des tchadiens.

L’artiste vit de son art mais le Tchad est devenue le cimetiere des talents artistiques

Juste entre mars et avril 2020, des activités culturelles dans les domaines de l’humour, des concerts dédicaces d’albums, des festivals de mode, de musique, et de littérature, ont été décalés pour des dates ultérieures. Le malheur est que cette situation impacte sur les conditions de vie des artistes, qu’importe le domaine vu qu’ils ne pourront pas empocher de cachets.

En plus de l’annulation des spectacles, vache laitière des artistes tchadiens, le Bureau tchadien des droits d’auteurs (BUTRA) reste silencieux sur la récolte et la répartition des redevances.

De surcroît, c’était une occasion pour l’Etat tchadien d’injecter des fonds dans l’organisation des évènements culturels, où un fond spécial alloué pour le bonheur des artistes.

Ces pistes ne sont pas exhaustives. Elles ne sont que des propositions que M les conseillers des Ministres et du ministre de la culture auraient pu soumettre lors de l’élaboration du Plan de riposte contre le covid19.

L’Etat tchadien par le biais de la culture, transmet des messages de sensibilisation contre tous les maux et les cibles sont atteintes car le peuple écoute mieux les artistes que les leaders politiques.

Pour une fois, il serait aisé d’affirmer au Tchad « la société au service de l’art » et non comme toujours, l’art au service de la société.

Pensons-y !

Par kenzo Brown.

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