Gabon: Urgent : Sans surprise, Ali Bongo se déclare candidat à un 3e mandat à la tête de son pays.
C’est officiel depuis ce dimanche après-midi ! Ali Bongo sera bien candidat à sa propre succession pour un 3e mandat. Le désormais président sortant du Gabon l’a annoncé en direct sur la télévision publique depuis la zone économique spéciale de Nkok, présentée comme l’une des ses grandes réussites depuis son arrivée au pouvoir en 2009, au lendemain de la mort de son père qui a régné durant près de 42 ans à la tête du pays.
Ali Bongo sera bien candidat à la présidentielle du 26 août 2023. Le président du Parti démocratique gabonais (PDg au pouvoir depuis 1968) l’a annoncé ce dimanche après-midi à moins de 48h de la fin des déclarations de candidature fixée par le Centre gabonais des élections (CGE). Dans son discours de candidature, le président sortant a dit vouloir « faire du Gabon un grand pays ».
L’annonce de la prise de parole d’Ali Bongo
« J’annonce officiellement aujourd’hui, je suis candidat », a scandé Ali Bongo devant les acclamations d’une foule de travailleurs de Nkokz (à 27km de Libreville) visiblement acquis à sa cause. Avant d’ajouter : « On peut me reprocher plusieurs choses mais pas de manquer d’ambition pour mon pays ». Avec cette déclaration de candidature, la campagne jusque-là insidieuse d’Ali Bongo va enfin commencer.
Un président sortant qui doit tout de même faire face à son bilan jugé désastreux en 14 ans de pouvoir suprême. S’il a dit vouloir amener le pays plus loin, il reste que plusieurs promesses qui auraient pu changer le quotidien des gabonais ont été jetées aux oubliettes. On cite notamment les 5 000 nouveaux logements par an promis aux gabonais victimes du mal logement et la sainte promesse de faire du Gabon un pays émergent à l’horizon 2025.
Des échecs que lui rappelleront ses adversaires qui eux aussi entendent mettre fin à plus de 55 ans de règne de la famille Bongo sur le pays. Des adversaires parmi lesquels son oncle Jean Boniface Asselé qui a décidé de l’affronter à car Ali Bongo serait désormais sous influence « d’ennemis » de la patrie tapis dans les couloirs de la Présidence gabonaise et de l’entourage d’Ali Bongo. De quoi promettre une campagne électorale électrique.
Par Jérôme Wailifu