Cameroun : Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), principale force d’opposition au régime de Paul Biya, fait sa mue

Maurice Kamto le leader de cette formation politique, a procédé le lundi 6 mai 2024, à la nomination de nouveaux responsables du groupe au niveau local et dans la diaspora.

L’équipe nouvellement formée par Maurice Kamto va conduire son parti dans la course pour l’élection présidentielle prévue en 2025. En insufflant du sang neuf dans l’organisation, son dirigeant exhorte ses camarades promus à divers postes de responsabilités à une dynamique plus forte afin de mieux préparer les prochaines échéances. « Bon vent à ma digne remplaçante Madame DAMDAM Catherine. Ce fut un honneur pour moi d’accompagner le Président National Maurice Kamto durant ces quatre dernières années ». Marie Flore Mboussi, désormais ancien membre du Directoire National du MRC, apprécie le changement dans le parti.
Sorti deuxième à l’élection présidentielle d’octobre 2018, Maurice Kamto a été fragilisé en raison de sa contestation de la victoire de Paul Biya. Son passage et celui de ses militants dans les prisons du pays a été condamné par les organismes internationaux de protection des droits de l’Homme et des libertés. Bon nombre de ces partisans sont maintenus derrière les barreaux. Surtout, la non-participation du MRC aux élections municipales et législatives en 2020, a davantage affecté sa formation politique. Des membres faisant partie de l’élite du MRC, désireux de candidater dans les municipalités et à l’Assemblée nationale, ont quitté le navire en masse. Il s’est créée au fil du temps l’inimitié entre lui et ses ex compagnons de lutte. Le volte- face de Maurice Kamto est considéré comme un acte de trahison par quelques-uns, en plus d’une collaboration qu’il aurait entretenue avec le régime de Paul Biya pour assurer la victoire sans coup férir de ce dernier aux législatives et municipales. Le MRC a annoncé sa participation aux prochaines élections, car la politique de la chaise vide a freiné son évolution et sa sympathie au niveau local et à l’étranger.
Par William Omer Tchuisseu