Burkina Faso : Coup d’État Déjoué : Les Acteurs du Complot Dévoilés

Le Burkina Faso a évité une nouvelle crise majeure avec le démantèlement d’une tentative de coup d’État, orchestrée par des personnalités civiles et militaires influentes. Ce complot, qui visait à déstabiliser le gouvernement de transition, a été déjoué grâce à une opération conjointe des services de sécurité burkinabés.

L’enquête a révélé l’implication de plusieurs figures de haut rang, tant au sein des forces armées que dans la sphère civile. Parmi les principaux accusés figure le **commandant Ahmed Kinda**, chef de corps des Forces spéciales, qui aurait joué un rôle clé dans cette conspiration. Selon des sources sécuritaires, Kinda a été arrêté et aurait fait d’importantes révélations concernant les détails du plan.

Le complot visait non seulement le gouvernement de transition, mais également diverses infrastructures stratégiques à travers le pays. Les autorités ont affirmé que les conspirateurs avaient l’intention de s’en prendre à des sites sensibles tels que le palais présidentiel de Koulouba et l’aéroport de Ouagadougou. Ce projet a pris forme après le massacre de civils à Barsalogho, survenu le 24 août 2024, un événement qui aurait été exploité pour galvaniser les acteurs impliqués dans cette tentative de renversement du pouvoir.

Outre Ahmed Kinda, d’autres personnalités influentes sont également pointées du doigt, dont **Djibril Bassolé**, ancien ministre des Affaires étrangères et ex-maire de Dori, ainsi que le **commandant François Zoungrana**, un officier militaire de haut rang. Les autorités burkinabés ont également mis en lumière le rôle de l’ancien président de la transition, **lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba**, renversé en 2022, qui serait lui aussi impliqué dans ce complot. Leur objectif aurait été de provoquer une instabilité généralisée en facilitant des actions terroristes et en ciblant des civils ainsi que des institutions publiques.

Des éléments de l’enquête suggèrent que des soutiens étrangers, notamment au sein des pays voisins tels que le **Ghana** et la **Côte d’Ivoire**, auraient participé à ce complot. Ces nations auraient fourni des ressources, dont des financements et des formations, pour soutenir les actions de déstabilisation. Cette information, si elle est confirmée, risque de mettre encore plus à mal les relations déjà tendues entre le Burkina Faso et ces pays.

Le ministre de la Sécurité burkinabé a fermement dénoncé ces agissements, qualifiant les auteurs de « mercenaires du chaos ». Il a également déclaré que des efforts continus étaient déployés pour mettre hors d’état de nuire tous ceux qui cherchent à miner la paix et la stabilité au Burkina Faso.

Pour l’heure, les enquêtes se poursuivent et de nouvelles arrestations ne sont pas exclues. Ce coup d’État avorté met une fois de plus en lumière la fragilité du contexte politique et sécuritaire dans le pays, où les défis liés à la lutte contre le terrorisme et à la stabilisation de la transition demeurent complexes.

Le gouvernement burkinabé, déterminé à renforcer l’ordre républicain, a appelé la population à rester vigilante et à soutenir les efforts en cours pour protéger la paix et la sécurité du pays.

Par  Francis Kaboré 

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