Gabon: le journal Kongossanews suspendu pour avoir affirmé qu’Ali Bongo était « de plus en plus fou ».
Partager la publication "Gabon: le journal Kongossanews suspendu pour avoir affirmé qu’Ali Bongo était « de plus en plus fou »."
La Haute autorité de la communication (HAC) vient à nouveau de frapper. Les membres de cette institution chargée de réguler les médias au Gabon se sont réunis mardi pour sanctionner à nouveau un média en ligne pour « injure » à Ali Bongo. Cette fois, c’est au tour de Kongossanews de faire les frais de la colère du président Raphael Ntoutoume Nkoghe et des conseillers-membres de la HAC. Son crime : avoir jugé irréaliste et utopique la nouvelle promesse faite dimanche soir par Ali Bongo indiquant créer 30 000 emplois d’ici 2023 dans la filière bois.
Nos confrères de Kongossanews ont eu le chic de réveiller la HAC qu’on avait plus entendu depuis plusieurs mois. Selon un communiqué rendu public ce mercredi, la HAC a siégé mardi en plénière pour suspendre le média en ligne, incriminé pour avoir « injurié » Ali Bongo dans un de leur article paru ce lundi. Sous le titre « Promesses à la nation : Ali Bongo de plus en plus fou », changé depuis en « Promesses à la nation : Ali Bongo rebelote », notre confrère dénonçait la nouvelle promesse présidentielle d’Ali Bongo, une parmi les nombreuses jamais réalisées depuis 2009.
Le communiqué sanction de la HAC
Mal leur a en a pris puisque la HAC qui n’a pourtant pas été saisit pour les propos de notre confrère, a décidé de s’auto-saisir pour « rendre justice » à Ali Bongo. Selon le communiqué de la HAC, « de manière non équivoque », le titre de l’article traitant Ali Bongo « de plus en plus fou », s’assimile « à une injure faite non seulement à la personne d’Ali Bongo mais également une offense à l’institution du président de la République ».
L’article à l’origine de la colère de la HAC
En foi de quoi, la HAC a infligé à notre confrère une suspension de parution d’un mois. Durant donc cette période, le journal en ligne devra être blacklisté par plusieurs opérateurs internet pour l’empêcher d’être accessible aux usagers. Une punition pour s’en être pris à l’institution du président de la république, coupable de nouvelle promesse jugée « irréaliste » par plusieurs observateurs.
Par Jérôme Wailifu