Côte d’Ivoire :  Que s’est-il passé entre Ramba Junior et Molaré ?

Au cours de la cérémonie de désignation des lauréats du Prix international des musiques urbaines et du Couper-décaler (Primud) cette année, le jeune rappeur ivoirien Ramba Junior a été déçu, lui qui pensait rentrer à la maison avec le prix Primud du meilleur rappeur de l’année, de voir le trophée remis à l’artiste Abomé l’éléphant.

Mécontent, Ramba Junior et Staff ont aussitôt quitté la salle où se déroulait la cérémonie et dans les minutes qui ont suivi, le jeune rappeur de 10 ans avait pris d’assaut les réseaux sociaux et avait vivement critiqué le promoteur du prix, Molaré.

«Vous êtes les enfants rappeurs. Vous êtes les bébés rappeurs. Moi j’ai voyagé. Je suis parti au Burkina, Abomé toi tu es déjà parti au Burkina Faso et puis ils vont te donner prix. Mais pourquoi on te donne le prix ? C’est à moi qu’on doit donner le prix. Vous êtes des voleurs ou bien c’est parce qu’il (Molaré) a fait clip avec toi. On ne te connaît pas Abomé. On connait le petit Ramba Junior», avait lâché le jeune poucet, dans une vidéo publiée sur sa page Facebook.

Une sortie à laquelle Molaré avait d’ailleurs répondue : «il a perdu, c’est tout. Abomé est le gagnant et qu’il arrête un peu… On dit qu’il ne compte plus prendre part au PRIMUD. Écoutez, nous, on ne gère pas ça. Il faut que cela soit clair. Je n’ai pas le temps à commenter ce genre de sujet. Parce que, quand on lance le jeu des votes au PRIMUD, si tu penses que tu n’es pas intéressé à participer, tu le fais savoir et tranquillement, tu es retiré et on continue l’aventure, c’est tout».

Cependant, les choses semblent rentrées dans l’ordre. Le palabre est enfin terminé entre Molaré et Junior Ramba. Mardi 3 novembre, lors de la rencontre organisée par des acteurs culturels pour inciter les acteurs politiques ivoiriens à mettre fin à la crise post-électorale actuelle, Molaré, Ramba Junior accompagné de son producteur, Badro Escobar, et Abomé l‘Eléphant ont décidé d’enterrer leurs rancœurs. «Bref, il faut créer les conditions de paix», a écrit Molaré sur Facebook.

Par Ousmane Diallo