Cameroun :Affaire Martinez zogo: La justice camerounaise aux ordres des clans rivaux dans le système en place ?

 

Le rétropédalage des magistrats commis dans ce dossier traduirait un cas de manipulation dans la procédure en cours. Les personnalités publiques s’insurgent contre les décideurs politiques.
Vendredi 1er décembre. Le juge Sikati Kwamo désigné pour dire le droit dans ce procès ordonne la libération de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga et de Maxime Eko Eko le patron du renseignement. Tous deux sont maintenus en détention provisoire dans le cadre de cette affaire. Au moment de la mise en exécution de la décision du juge, la justice se rétracte. L’on fait état d’un « faux document en circulation sur les réseaux sociaux ». L’annulation de la note ordonnant la relaxation des prévenus fait grand bruit. Me Tchoungang l’un des avocats des accusés affirme avoir signé avec ses confrères la décision de libération de ses clients. Il dénonce « un scandale judiciaire et républicain ». Cabral Libii, député de l’opposition et leader du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale exprime son ras-le-bol. « Les institutions qui rendent un pays digne d’être considéré comme tel, ne peuvent être à ce point manipulées ».
Les regards sont tournés vers les tenants de la haute administration où l’on y voit la mainmise des camps rivaux sur la justice dans cette affaire, en raison d’un conflit d’intérêt perceptible. En effet, l’assassinat du journaliste Martinez Zogo survient à la suite d’une campagne médiatique de dénonciation de quelques barons du régime de Yaoundé. Les documents sensibles jadis en sa possession lui auraient été transmis par un groupe de personnalités influentes opposé à un autre clan dans le sérail.

Par Tchuisseu Lowé

Commentaires Facebook