Cameroun: Les acteurs politiques et les citoyens protestent contre la lenteur observée dans la production des Cartes Nationales d’identités(CNI)

 

Le calvaire rencontré par bon nombre de citoyens désireux d’obtenir cette pièce officielle pousse les masses à condamner la faiblesse de son système de fabrication. Martin Mbarga Nguele à la tête de la Délégation Générale de la Sureté Nationale (DGSN) en charge de l’établissement du ce document , interpellé.
Le mécontentement des personnes dépourvues de leur Carte Nationale d’Identité (CNI), gagne du terrain. Le problème n’épargne aucune catégorie sociale. ‘’Je veux ma CNI. Je traine avec un récépissé depuis longtemps pourtant elle ne vaut absolument rien pour certaines activités. Je ne me reconnais plus comme citoyen camerounais pourtant je suis bel et bien fils de la Patrie’’. Le propos de Sam Baka, homme politique de renommée, traduit la vexation de plusieurs camerounais sans CNI malgré la longue attente et la prorogation par les officiers de police d’un récépissé de moindre valeur. Un réseau créé dans le tas sert les plus offrants. Les enchères varient entre 25000F et 50000F voire plus pour une célérité dans l’obtention de la denrée rare. La corruption suit son cours sur la voie publique ; les éléments de la police nationale et de la gendarmerie se frottent les mains lors des contrôles des usagers épinglés pour « défaut de CNI ». 500F ou 1000F offre un passe-droit. Célestin Djamen, leader de l’Alliance Patriotique et Républicaine (APAR), lance un appel à la tutelle de la police. ‘’Les passeports sont produits au Cameroun en 48h. Pourquoi ne fait-on pas pareil pour l’impression de la CNI ? J’en appelle de tous mes vœux le Délégué général à la sureté nationale de rendre plus efficace la distribution des cartes nationales d’identité aux citoyens’’. De son côté, la DGSN justifie comme frein à son service d’identification les situations de « double identité », « les informations peu fiables » sur certains individus etc. A travers les réseaux sociaux, les personnages connus tentent de faire pression sur les autorités dans l’espoir de faire renverser la vapeur. On redoute la mauvaise foi des dirigeants dans un contexte d’incitation des masses à s’inscrire sur les listes électorales ; la CNI étant une pièce exigée dans la production de la carte d’électeur.

Par William Omer Tchuisseu

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