Cameroun : Les autorités entrent en guerre contre les deux principales formations politiques de l’opposition suite à la résistance menée face au gouvernement

 

Dans un communiqué d’allure martiale signé le jeudi 23 mai 2024, le Ministre de l’Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, met en garde Maurice Kamto et Cabral Libii, des leaders connus pour leur farouche contestation du régime de Paul Biya.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) et le Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale(PCRN), sont dans le viseur de l’ordre régnant. Les actions permanentes des dirigeants de ces deux partis politiques, visant à dénoncer le système en place et de susciter la prise de conscience des populations par rapport au changement, seraient perçues comme un acte de défi du côté des autorités – résolues de mettre fin à la rivalité. « L’attention du Ministre de l’Administration Territoriale a été appelée depuis quelques temps sur les dérives graves de certains acteurs politiques de l’opposition en quête de notoriété. Ils occupent l’espace médiatique et les réseaux sociaux pour diffuser des messages tendancieux et antirépublicains dans le but de troubler l’ordre public, discréditer l’État et provoquer des remous sociaux à des fins égoïstes ». L’autorité administrative hausse le ton dans l’évolution de sa note. « Le MINAT met en garde les acteurs politiques hantés par les démons de la déstabilisation. Ceux-ci seront traqués où ils se trouvent et traduits devant les instances judiciaires selon la gravité de leurs forfaits. Aucun écart de comportement ne sera toléré ».
Cette sortie du membre du gouvernement a fait réagir Cabral Libii, député et dirigeant du PCRN dont quelques dirigeants ont engagé des manœuvres pour le destituer à la tête de son organisation. Il fustige « L’ingérence illégale et déstabilisatrice du Gouvernement dans le fonctionnement du PCRN en vue de nous empêcher de participer à l’élection présidentielle de 2025 ». La société civile et l’opposition dans sa globalité, condamnent cette démarche des autorités relative au blocus de leurs adversaires politiques.

Par William Omer Tchuisseu

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