Cameroun : Les cas d’actes de féminicide battent leur plein et préoccupent les familles et la société
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Depuis le début de cette année 2024, plus de 20 femmes ont été assassinées dans les conditions effroyables. Les institutions en charge de la femme et des affaires sociales tardent à trouver la solution à la gangrène.
Les violences basées sur le genre font couler beaucoup d’encre et de salive, tant l’excroissance du fléau inquiète. Femmes au foyer, concubines, collègues et génitrices, subissent de plus en plus aux atrocités de leurs bourreaux. L’un des faits récents en date est celui d’un jeune fonctionnaire sorti de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature(ENAM). Après avoir assassiné sa mère biologique par étouffement le 06 avril, l’assassin a tenté de masquer les traces de son crime. Il sera arrêté après une enquête policière et son dossier transmis à la justice. Son meurtre fait grossir la liste non exhaustive des crimes contre les femmes. Plus de 20 femmes ont trouvé la mort par la violence en cette année en cours. En 2023, environ 100 femmes sont passées de vie à trépas par la brutalité ; les violences conjugales dominent sur les fléaux enregistrés en entreprise ou encore les actions des brigands. Les statistiques de l’OMS situent à 39% le nombre de femmes âgées de 15-49 ans victimes des violences physiques au Cameroun en 2018. L’organe onusien rapporte que ces femmes sont battues depuis l’âge de 15 ans. Des chiffres qui démontrent la gravité du mal. Toutefois, les administrations en charge de la femme et des affaires sociales, semblent déborder par la réalité. La timidité dans les programmes de lutte contre les violentes faites aux femmes, interpelle la société civile et les associations qui convient le gouvernement à plus d’actions. « Au Cameroun, bon nombre de femmes continuent à crouler sous le poids de diverses pratiques socioculturelles. Une volonté sincère des politiques suffirait pour tordre le coup de façon durable à ce mal-être social au féminin qui prend plusieurs formes ». Thomas Fotué Simo, sociologue et écrivain, analyse la situation et propose une alternative pour mettre fin à la dérive.
Par William Omer Tchuisseu