Cameroun : Les droits de la femme explorés et défendus par l’écrivain Rostand Mvom dans un contexte de violences contre le sexe féminin en Afrique

 

Son ouvrage « Les pouvoirs de la femme dans le mariage et les relations informelles », est à la fois une présentation et une analyse au sens juridique des pouvoirs de la femme qu’elle soit légalement épouse ou pas. Victime des violences et ignorante de ses droits, la gente féminine subit et se résigne dans des cas qui nécessitent la protection de ses droits. L’écrivain est un défenseur des droits de la femme ; il est titulaire d’un DEA en droit et promoteur des droits sociaux du genre.
Plaidoyer pour le respect et la défense des droits de la femme
Les violences contre les femmes mobilisent les acteurs et les organisations pour lutter ce fléau. Les menaces verbales, psychologiques, voire les actes de féminicide, l’abandon, font partie des vices de plus en plus enregistrés dans les familles et la société. Conscient du mal-être des femmes, l’écrivain Rostand Mvom s’est penché sur la question afin d’éveiller les femmes mariées et les femmes en situation d’union libre, victimes des violences de leurs conjoints. A propos du concubinage, l’auteur estime que «  La rupture du concubinage ne s’effectue pas toujours en bon terme ou par le consentement mutuel des conjoints, elle peut se solder par une violence pouvant causer préjudice à l’un des conjoints ». Plus loin il affirme qu’ « au-delà, se pose le cas de la rupture unilatérale du concubinage par le concubin après des décennies ». Pour résoudre la question du temps perdu dans le concubinage auquel sont régulièrement exposées les femmes abandonnées par les hommes, l’auteur trouve la réponse dans la loi en son article 1382 qui dispose que « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer ». Un moyen qui pourrait soulager les femmes en détresse après avoir connu une vie sentimentale non aboutie. A la suite de son argument sur les violences dans le cadre du concubinage, l’écrivain évoque les cas de violences dans le mariage légitime. « Sur le plan pénal, l’époux qui manque à son obligation de contribuer aux charges du mariage et fugue le foyer conjugal, peut voir sa responsabilité pénale engagée pour abandon de foyer », écrit-il à la page 49 du livre en son chapitre « Les pouvoirs de la femme dans le régime matrimonial primaire ».
Les raisons d’une telle publication
L’écrivain a pris position pour les femmes en apportant la lumière sur un ensemble d’éléments qui les protègent et garantissent leurs droits, au regard de l’ignorance de la grande partie d’elles en la matière. La méconnaissance de leurs pouvoirs est à l’origine des violences qu’elles subissent dans le mariage ainsi que dans les relations informelles. Pourtant dans les deux cas, la loi a pris des dispositions pour leur défense. L’auteur informe, encadre et sensibilise les femmes afin qu’elles soient dotées d’outils juridiques capables de les défendre en situation de violence de leurs partenaires. « Le but premier de notre travail, est d’émanciper le maximum possible de femmes sur les formes de relations à savoir : le concubinage, les fiançailles et le mariage. L’autre but étant évidemment de permettre aux potentiels acteurs de ces formes de relations de connaître les prérogatives, mais aussi les obligations, surtout dans le contexte du mariage », note-il à l’avant-propos de son livre Un guide pour tous.

Par William Omer Tchuisseu

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