France: Année des océans : faire de la Mer un vivier de capital immatériel et de « spécialisation intelligente »

2025 sera « l’année des océans » en France. Au cœur de notre destin et celui de l’humanité, l’économie de la mer constitue un volant d’entraînement de premier plan de notre économie du futur : une économie immatérielle. Elle couvre un champ très large de secteurs d’avenir : recherche, construction et déconstruction navale, algoculture, aquaculture quantique, biotechnologies bleues, stockage de l’énergie, nautisme et matériaux biosourcés…

Sa diversité traverse tous les secteurs et toutes les régions. Par exemple, les hydroliennes et éoliennes offshore consomment des aciers fins produits en Lorraine. L’effet d’entraînement traverse donc tous les métiers et compétences à forte valeur ajoutée. Les activités choisies, à leur tour, opèrent une sélection de demandes et de consommations, dans une logique de « spécialisation intelligente ».

Au-delà des algues, plusieurs organismes marins offrent à la science et à la médecine des horizons nouveaux.

Bien sûr, la recherche est encore en cours et il ne peut être question d’idéaliser la science et la technique sans réfléchir à leur utilisation. Mais comment taire l’espoir formidable que représentent les essais de création d’un sang humain de substitution à partir de l’hémoglobine du ver de vase Arenicola marina ? Ou les potentialités offertes à la recherche contre le cancer par les travaux sur les cellules des éponges ?

Il en va de même des algocarburants. À surface égale, les algues produisent trente fois plus de carburants que les agrocarburants comme le colza.

De plus, les conditions de production d’algues sont relativement simples à réunir : de l’eau, du soleil et du CO2.

Pourtant, la production reste résiduelle. Car aujourd’hui, la production d’algocarburants coûte dix à quinze fois plus cher que celle d’agrocarburants.

Autre exemple : l’algoculture pour l’alimentation. C’est également l’une des clés du monde de demain.

Il est illusoire et dangereux de vouloir nourrir en protéines 7 milliards d’êtres humains uniquement par l’élevage animal ou la pêche. Même la pisciculture n’y suffira pas. Par contre, la micro-algue spiruline produit 9 tonnes de protéines par hectare cultivé, soit neuf fois plus que le soja.

Par Kevin LOGNONÉ

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