France: Emmanuel Macron  nomme Elisabeth Borne,  la nouvelle Première ministre.

L’ancienne ministre du Travail, Élisabeth Borne succède à Jean Castex a Matignon. Une femme à la tête du gouvernement français, 31 après Edith Cresson. La seule femme Première ministre de la 5 ème République

Son nom circulait depuis plusieurs semaines, son profil « cochait toutes les cases ». Élisabeth Borne, 61 ans, succède à Jean Castex et prend la tête de Matignon. Cette technicienne tenace, jugée loyale, est perçue par la macronie comme ayant fait ses preuves au gouvernement pendant tout le dernier quinquennat, des Transports au Travail en passant par l’Ecologie.

Voici donc cinq choses à savoir sur l’ancienne directrice de cabinet de Ségolène Royal, devenue cheffe du gouvernement.

Polytechnicienne
Née le 18 avril 1961 à Paris, Elisabeth Borne est la fille de Joseph Borne, juif d’origine russe et résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, et de Marguerite Lecesne, pharmacienne dans le Calvados. Ancienne élève de l’Ecole polytechnique (promotion 1981), elle est aussi une ingénieure diplômée de l’Ecole nationale des ponts et chaussées en 1986.

Directrice du cabinet de Ségolène Royal
Au début des années 1990, Elisabeth Borne devient conseillère au ministère de l’Éducation nationale auprès de Lionel Jospin puis de Jack Lang. Douze ans plus tard, en 2002, elle devient directrice de la stratégie de la SNCF, avant d’obtenir le poste de directrice des concessions d’Eiffage en 2007. Elle est aussi directrice générale de l’urbanisme à la mairie de Paris, de 2008 à 2013.

Élisabeth Borne fait son entrée en politique au moment de sa nomination au poste de préfète de la région Poitou-Charentes et préfète de la Vienne, en février 2013, devenant par là même la première femme à obtenir un tel rôle. De 2014 à 2015, elle intègre la direction du cabinet de Ségolène Royal au ministère de l’Ecologie.

Réforme de la SNCF
Élisabeth Borne intègre le premier gouvernement Édouard Philippe en mai 2017, en prenant la tête du ministère chargé des Transports auprès du ministre d’Etat Nicolas Hulot. Elle est reconduite dans ses fonctions un mois plus tard, le 21 juin 2017, dans le second gouvernement Philippe.

Son mandat est marqué par la réforme de la SNCF, consistant à ouvrir l’entreprise ferroviaire à la concurrence. Malgré des grèves aux durées inédites, la ministre fait tout de même voter cette réforme à une large majorité. Élisabeth Borne s’attire alors la fureur d’une partie importante du monde cheminot et de la gauche radicale.

De l’Écologie au Travail
Au lendemain de la démission de François de Rugy le 16 juillet 2019, Élisabeth Borne est nommée ministre de la Transition écologique et solidaire. Tout au long de son mandat, la haute fonctionnaire alerte sur « l’urgence climatique et écologique » à venir. En 2020, elle se dit favorable, « à titre personnel », à la mise en place d’un référendum sur les mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat.

En juillet 2020, elle est nommée ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion dans le gouvernement Castex. Succédant à Muriel Pénicaud, elle reprend en main le dossier épineux de la réforme des retraites, qu’elle repousse finalement au 1er janvier 2021, estimant que la priorité devait être accordée à l’emploi des jeunes.

Investie dans le Calvados
La ministre du travail Élisabeth Borne est candidate aux élections législatives sur la 6e circonscription du Calvados (Vire-Évrecy), comme une vingtaine d’autres ministres du gouvernement Castex. La désormais Première ministre a démenti « être parachutée » et a affirmé son ancrage dans le département, qu’elle considère comme son « berceau » familial, rapportent nos confrères de FranceBleu.

« Le Calvados un territoire auquel je suis très attachée, et j’ai envie de me battre pour ses habitants, ses entreprises. Vous savez, la facilité pour un ministre c’est de trouver une circonscription en région parisienne, et donc si je m’engage dans le Calvados c’est parce que j’y ai beaucoup de souvenirs, c’est toute mon histoire , c’est toute ma famille, toute mon enfance », déclarait-elle le 6 mai dernier.

Par Frédéric Konaté

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